Résumé de la 2e partie n Pour se rassurer, le Dr a d'abord cru à une plaisanterie de mauvais goût, mais à l'autre bout du fil, son interlocuteur n'en démord pas et va jusqu'à argumenter pour insister sur le sérieux de son «offre» : choisir entre son patient ou son fils. Le ravisseur reprit : «Je lui ai dit qu'il en aurait un très beau, super... si son papa qui l'aime beaucoup faisait ce qu'on lui demande... — Vous êtes complètement fou ! C'est un kidnapping ! Vous savez ce que vous risquez ? — Moi, rien. C'est Brice Hamilton qui doit mourir demain sur la table d'opération. Demain matin. C'est très court, docteur. — C'est impossible, les assistants surveillent l'anesthésie, le chirurgien aussi... — Vous connaissez trop bien votre métier pour ne pas trouver le moyen d'agir sans que les assistants s'en aperçoivent. — Et après ? Il y aurait une enquête, il y en a toujours en cas de décès opératoire. — Et alors ? Un accident... au pire une faute professionnelle... évidemment c'est ennuyeux pour votre carrière, mais il faut choisir. Vous aimez mieux votre carrière ou votre fils ? — Vous êtes monstrueux et complètement fou ! — Si demain Brice Hamilton ressort vivant de la salle d'opération, vous ne reverrez plus votre fils, docteur... votre petit Jiji... Fini Jiji... plus de Jiji... Compris ?» Enzo Limiti cherche un argument, impossible à imaginer d'ailleurs. Que pourrait-il dire de plus à ce fou ? «Compris, docteur ? Il vaudrait mieux que je l'entende... — Compris.» Dans la maison déserte, un nouveau déclic qui résonne à l'oreille du médecin. Un nouveau silence grésillant, suivi de la tonalité stupide... Le téléphone à la main, Enzo Limiti ferme les yeux d'impuissance, de désespoir, de colère. Il voudrait bien reprendre le contrôle de lui-même, réfléchir. Quel moyen utiliser ? La police ? Comment pourrait-elle retrouver son fils quelque part dans New York d'ici demain matin ? New York illuminée dans la nuit, immense jungle terrifiante qui a avalé Jiji. Giuliano... Jiji... tout petit, dans les mains d'un fou. Il faut gagner du temps avec les fous. Se raccrocher à quelqu'un, mais pas la police pour l'instant. Qui ? Doug, le directeur de l'hôpital. C'est avec lui qu'il faut parIer maintenant, tout de suite, pour trouver une idée. Mais il ne faut pas mettre la vie de Jiji en danger... Le téléphone noir à la main, le docteur Limiti réfléchit très vite à présent... Gagner du temps, c'est la seule issue immédiate. La tonalité stupide n'a pas cessé. Enzo Limiti raccroche le combiné, deux secondes, le temps de mémoriser le numéro de Doug. Et la sonnerie résonne à nouveau. «Allô docteur ? Vous téléphoniez... ce n'est pas intelligent. Qui que ce soit, vous allez le rappeler pour lui raconter n'importe quoi sauf la vérité... d'accord ? Ne rien dire à personne... Vous l'aviez compris de vous-même, non ? J'avais oublié de le préciser. — Mais je n'ai appelé personne... J'avais oublié de raccrocher, c'est tout... — Je l'espère pour vous. Nous verrons bien. Dites-vous que je serai informé, heure par heure, que je serai au courant de tous vos gestes.» La voix traînante va raccrocher, le médecin le sent, s'affole. En perdant à nouveau le contact, il va peut-être laisser passer une chance. «Attendez... ne raccrochez pas... ou alors rappelez-moi très vite...» (à suivre...)