Pour de multiples raisons, la Finul tarde à être renforcée alors qu'Israël affiche sa volonté de multiplier les opérations commandos. Le gouvernement libanais, lui, menace d'arrêter le déploiement de son armée. l Les opérations israéliennes menées samedi dans la Bekaâ, dans l'est du Liban, pourraient entraîner un retour de «la guerre», a estimé l'émissaire de l'ONU, Terje Roed-Larsen, dans des propos rapportés, ce dimanche, par la presse libanaise. «Nous pourrions retomber de nouveau dans la guerre. C'est pourquoi des incidents, comme celui qui s'est produit samedi, n'aident pas beaucoup», a affirmé l'envoyé spécial de l'ONU au Proche-Orient, en visite à Beyrouth, dans un entretien au quotidien An-Nahar. M. Roed-Larsen a, en outre, souligné que ce genre d'opération risquait de faire hésiter des pays pour une éventuelle contribution à la force internationale au Liban. «L'incident ne contribue pas à préserver le cessez-le-feu fragile et n'encourage pas les participants potentiels à la nouvelle force internationale à fournir des troupes», a-t-il ajouté. L'armée israélienne est restée assez vague sur l'objectif du raid, affirmant qu'il visait à «empêcher des livraisons d'armes au Hezbollah de l'Iran et de la Syrie» et le présentant comme une riposte à «une violation» de la résolution 1701 de l'ONU. Cette résolution, votée le 11 août par le Conseil de sécurité, appelle le Hezbollah à cesser immédiatement toutes ses attaques et Israël à cesser toutes ses opérations «offensives». Elle prévoit aussi un embargo sur la fourniture d'armes au Hezbollah. Cependant, la radio publique israélienne a émis l'hypothèse que le commando ait pu avoir eu pour mission de libérer les deux soldats israéliens capturés le 12 juillet par le Hezbollah, qui a été le détonateur du conflit qui a coûté la vie à près de 1 300 personnes au Liban et à plus de 150 Israéliens.