Annonce n «Je ne vois pas de raisons pour l'instauration d'un couvre-feu ni dans une wilaya, ni dans une daïra, ni dans une commune.» C'est ce qu'a affirmé, hier, le secrétaire général du FLN dans son discours d'ouverture de l'université d'été de ce parti à la résidence universitaire Iriyahen dans la wilaya de Béjaïa, et qui a regroupé pas moins de 1 200 militants, venus de toutes les régions du pays. Ainsi, Belkhadem a tranché cette question, et mis fin aux rumeurs faisant état, dernièrement, de l'instauration d'un couvre-feu, après le 31 août dans certaines wilayas du pays. A propos des divergences de son parti avec ses alliés le RND et le MSP au sujet de la prorogation du délai fixé par la charte de la réconciliation nationale et de la paix aux terroristes afin de déposer les armes, M. Belkhadem a expliqué que la réconciliation nationale ne peut avoir de délai. Une manière de confirmer la position de son parti pour la prorogation du délai, avant de préciser que «cette question relève des prérogatives du Président de la République». D'ailleurs, il a expliqué qu'une réunion de la commission d'évaluation se tiendra pour dresser le bilan de l'opération. Profitant de sa présence en Kabylie, le SG du FLN a soulevé la question du dialogue du gouvernement avec les archs. A ce propos, il a déclaré que le gouvernement qu'il dirige va honorer les engagements de l'Etat envers le mouvement des archs. Revenant sur la question de la révision constitutionnelle, le patron du FLN a expliqué dans le détail le contenu des propositions de son parti. Il a également expliqué le pourquoi du choix d'un régime présidentiel. «Nous avons déposé notre proposition sur le bureau du Président de la République», a déclaré le chef du FLN et d'ajouter qu'un référendum sur la révision constitutionnelle aura lieu avant la fin de l'année en cours. Les questions économiques et sociales ont été également «au cœur des préoccupations du FLN» puisque son SG est revenu sur la question des augmentations des salaires devenue effective à compter du 1er juillet dernier. Même si le pays ne doit pas revenir au socialisme, le SG du FLN a expliqué que l'Algérie ne doit pas non plus verser dans le libéralisme sauvage. La privatisation des entreprises est conditionnée par la préservation des postes d'emploi. Il a estimé que «l'Etat doit défendre les couches sociales les plus démunies. La privatisation n'a rien d'idéologique, il faut qu'elle préserve l'activité.» Au plan international, le SG du FLN a fait l'éloge du Hezbollah et de son leader qui ont résisté à la barbarie sioniste. «La résistance libanaise a tué des militaires ennemis, mais l'armée sioniste a tué des enfants innocents», a regretté M. Belkhadem. Sur la vie de son parti, M. Belkhadem a évoqué la demande d'adhésion de son parti à l'Internationale socialiste. La demande sera étudiée, selon lui, au cours de l'année 2007. Pour rappel, l'université d'été du FLN, qui se clôturera vendredi prochain, organise plusieurs ateliers de réflexion sur des questions politiques et économiques.