Exploit n L'association philatélique Cirta a réussi à organiser, ces dernières années, deux éditions du Salon national de la philatélie et ce, malgré un manque flagrant de moyens. Constantine est peut-être la ville la plus «philatélique» du pays. C'est le moins que l'on puisse dire au vu de l'engouement que suscitent les expositions philatéliques organisées régulièrement dans cette cité du savoir. «Les expositions que j'ai organisées à Constantine m'ont marqué à jamais, j'ai vu des femmes avec leurs enfants, des familles entières faire la queue pour acheter des tickets afin de voir des expositions de timbres, ces images, je ne les ai vues nulle part ailleurs qu'à Constantine et… en Chine», témoigne Ammi Ahmed qui a été à l'origine de la création, en 1974, de l'association philatélique Cirta, l'une des plus connues et des plus actives au niveau national. Elle a d'ailleurs réussi à organiser deux éditions du Salon national de la philatélie, ces deux dernières années et ce, malgré un manque flagrant de moyens. «Sans l'aide de l'APC de Constantine, on n'aurait jamais pu organiser ces deux événements», souligne le vice-président de l'association, Allaoua Seghiri. A vrai dire, l'engouement de la population constantinoise pour la philatélie ne date pas d'hier. «Cela remonte aux premières années de l'Indépendance», précise notre interlocuteur tout en soulignant que les premières expositions philatéliques ont été organisées dans les années 1970 au Palais du Bey. Toutefois, «l'engouement n'est plus le même, il y a de moins en moins de philatélistes ; au niveau de l'association, nous ne sommes plus qu'une vingtaine à activer malgré tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés, figurez-vous que nous n'avons même pas de local, nous nous réunissons dans des cafés», poursuit-il. Les philatélistes que compte la ville de Constantine sont, pour la plupart, des universitaires et des cadres, indique, par ailleurs, le vice-président de l'association Cirta. Et d'ajouter : «Il y a beaucoup de femmes qui sont intéressées par la collection des timbres, malheureusement, nous ne pouvons pas les encadrer faute de local». Cela dit, d'autres villes du pays à l'image d'Alger, de Mostaganem, de Jijel comptent de nombreux passionnés de philatélie.