Concertations n Kofi Annan arrivera lundi à Beyrouth pour s'entretenir avec les responsables libanais de ce déploiement et la sécurisation de la frontière avec la Syrie. Le SG de l'ONU, accompagné de son patron des opérations de paix de l'ONU (Dpko), Jean-Marie Guchénno, et du représentant spécial pour le Moyen-Orient, Terje Road-Larsen, compte rencontrer et discuter avec le Premier ministre libanais Fouad Siniora, le président du Parlement Nabih Berri, le ministre de la Défense Elias Murr et le commandant en chef de l'armée Michel Aoun, qu'il doit informer des discussions tenues vendredi à Bruxelles sur la constitution d'une force internationale renforcée autour de la frontière avec Israël (Finul - bis). Cette force internationale est constituée, selon les principaux pays prêts à contribuer à la Finul, de 302 soldats belges qui atteindront ensuite 400, 300 polonais qui viendront s'ajouter aux 200 en place, 1 000 à 2 000 espagnols, 2 000 à 3 000 italiens qui pourront partir, dès mardi, avec un premier débarquement de 800 soldats, 2 000 français qui seront déployés d'ici à 20 jours selon la ministre française de la Défense et d'un bataillon de pays nordiques composé de Finlandais, de Suédois et de Norvégiens avec 500 hommes. Quant à la Grande-Bretagne, elle contribuera avec des forces spéciales, l'Allemagne avec sa marine et le Danemark avec trois bâtiments de guerre. La force internationale sera sous le commandement de la France jusqu'en février et sera relayée par l'Italie. A noter que la Turquie, par le biais de son président Ahmed Nacdet Sezer, a refusé de participer à la force internationale. Les pays qui ont contribué, vont se réunir lundi au siège de l'ONU à New York et la décision de répartition des troupes entre les différents pays sera faite dans «les tout prochains jours», selon la ministre de la Défense française. Le secrétaire général de l'ONU compte expliquer, lors de ses entretiens avec les dirigeants libanais, les efforts entrepris pour obtenir la levée du blocus, aérien et maritime, imposé par Israël depuis le 12 juillet et évoquer le sort des deux soldats enlevés par le Hezbollah. A rappeler que le Liban a refusé le déploiement de la force internationale le long de la frontière avec la Syrie qui menace de fermer cette frontière en cas de déploiement de la Finul. Rappelons que suite à la résolution 1701 qui a mis fin à 34 jours de guerre entre Israël et le Liban, il a été décidé l'envoi d'une force internationale Finul-bis constituée de 15 000 hommes dont 7 000 (presque la moitié) de soldats européens à la frontière entre le Liban et Israël.