Résumé de la 22e partie n Après avoir fui un certain temps, Al Capone se livre aux autorités. Mais comme on n'a aucune preuve contre lui dans le meurtre de l'avocat, il est relâché. Les critiques devenant trop fortes, il décide de montrer aux autorités et à l'opinion publique sa bonne volonté. Il organise une conférence de la paix à laquelle il convie les principaux gangsters de la ville et les journalistes. «Je vous réunis, lance-t-il à ses collègues, pour vous appeler à un arrêt des hostilités entre nous. Nos concitoyens ne supportent plus la violence, il faut impérativement y mettre fin pour arrêter la polémique engagée contre nous.» Et il ajoute : «Il y a assez d'occasions d'affaires pour que nous continuions à nous entre-tuer ! Pour ce qui me concerne, je ne veux pas finir avec une balle dans la tête !» Le discours est fortement applaudi, tous les gangsters disent partager l'avis de Capone. Pour finir, celui-ci déclare l'amnistie générale. «Plus question de venger des crimes antérieurs, on efface le passé et on recommence tout, sur de nouvelles bases, dans le respect et la coopération !» La presse doit, cette fois-ci, reconnaître que Capone appelle vraiment à la paix et à la cessation des violences. Le prestige de l'homme, naguère accusé de favoriser le désordre, se trouve, une fois de plus, grandi. Ses appels à la paix semblent avoir été entendus puisque pendant deux mois, on n'assiste à aucune exécution. Les gangsters ont-ils humanisé leurs méthodes ? En janvier 1927 alors que l'on croyait la guerre des gangs finie, on découvre, dans une rue de Chicago, le cadavre criblé de balles de Théodore Anton, surnommé Tony le Grec, un ami de Capone. Ce meurtre, commis par une bande rivale, plonge de nouveau la ville dans l'insécurité. C'est le retour des mauvais jours ! «Je déplore ce qui vient de se passer, dit Capone, au comble du désespoir, Dieu est témoin que j'ai tout fait pour ramener la paix !» Quelques jours après, il invite des journalistes à venir partager son souper – des spaghettis à l'italienne — souper au cours duquel il allait faire une déclaration importante. A la fin du repas, il déclare sur un ton solennel : «Messieurs, j'ai décidé de prendre ma retraite !» Les journalistes se regardent, éberlués. «Oui, reprend Al Capone, je veux me retirer des affaires, les choses deviennent trop dangereuses, je ne veux pas finir comme Le Grec, dans quelque coin de rue, le corps criblé de balles !» Il ajoute aussitôt : «Bien entendu je ne me retire pas tout de suite, je dois me préparer, régler mes affaires, liquider les contentieux !» Est-il sérieux ou joue-t-il la comédie ? Pour tous, il était difficile d'imaginer qu'un homme aussi assoiffé de pouvoir que lui quitte de cette façon la scène ! (à suivre...)