Résumé de la 21e partie n En abattant un rival, Al Capone tue un avocat, ce qui provoque la colère de la population. Il doit se cacher pour ne pas être arrêté. Il demeure introuvable durant les trois mois de l'été 1926. La police continue à le rechercher, mais à chaque fois qu'elle dispose d'un renseignement sur lui, il change de cachette. Il pouvait jouer longtemps à ce jeu du chat et de la souris, mais Capone n'était pas fait pour se cacher : dans sa mégalomanie, l'homme en est venu à se considérer non pas comme un gangster sur qui pesaient plusieurs crimes, mais comme un bienfaiteur de l'humanité ! N'employait-il pas plusieurs centaines de personnes au chômage ? N'inondait-il pas de subventions généreuses des dizaines d'associations charitables ? Ne donnait-il pas un exemple de réussite sociale à la communauté italienne, notamment les jeunes, qui l'avaient pris pour héros et modèle ? «Je veux reprendre ma place !» Il envoie à Cicero des émissaires pour négocier son retour, voire sa reddition. Il accepte de répondre aux accusations portées contre lui pour pouvoir se défendre et apporter la preuve de son innocence. En échange, il propose de jouer, dans Chicago minée par le gangstérisme et les règlements de comptes, un rôle de pacificateur. «Je suis suffisamment influent pour ramener la paix», promet-il. Les autorités acceptent la proposition et Al revient à Cicero. L'affaire de l'avocat, quelque peu oubliée, ressurgit. Mais la police n'a aucune preuve contre Capone ; les poursuites sont, de ce fait, abandonnées. C'est le triomphe pour le gangster et, une fois de plus, l'humiliation pour la police, accusée d'incompétence. Cependant, Capone est décidé à faire la paix. Il commence par entrer en contact avec son principal ennemi, Hymie, l'ancien associé de O'Banion, qui a juré de venger la mort de ce dernier. «Je t'offre la paix, lui fait-il dire, il y a assez de place pour tout le monde, il y a des affaires pour tous !» Et pour montrer sa bonne volonté, il lui propose une affaire juteuse. La réponse de Hymie est sans appel : «Je ferai la paix avec lui quand je l'aurai mis sous terre !» Le lendemain, Hymie est retrouvé mort, criblé de balles. On soupçonne Al de l'avoir exécuté, mais, une fois de plus, il n'y a aucune preuve contre lui. Les journaux commentent abondamment le meurtre et montrent Al Capone du doigt : c'est lui qui fait régner le désordre. Il a suffi qu'il revienne pour que les exécutions reprennent ! «Erreur, répond Al Capone, je suis un homme de paix ! Je ne demande qu'à travailler et à aider mon prochain !» Et une fois encore, il rappelle ses largesses, ses interventions en faveur de la communauté italienne... «Je fais travailler des centaines de jeunes gens, je génère des richesses dont profite la ville, je demande qu'on m'accorde, en retour, un peu de considération !» (à suivre...)