Epineux Les sujets de discussion des 25 risquent de ne pas avoir l?adhésion de tous les pays de la future UE élargie. Les dirigeants européens se retrouvent au sommet aujourd?hui à Bruxelles pour une réunion de deux jours, qui devrait confirmer leurs divisions sur le projet de première Constitution pour la future UE élargie. Ils entendent également lancer une «initiative de croissance» pour raviver une économie léthargique, au moyen d'investissements accrus dans les transports ou la recherche-développement, et réaffirmer la priorité accordée à la lutte contre l'immigration clandestine. Comme d'habitude, la rencontre sera aussi l'occasion pour faire un tour d'horizon de la situation internationale, au Proche-Orient, en Irak et en Iran. Dans un premier temps, les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouveront ce matin à 10h (8h GMT), pour une réunion à 25 sur la Constitution rassemblant tous les pays de la future Union élargie. A ce stade, l'opposition de l'Espagne, de la Pologne et de nombreux petits ou nouveaux Etats membres au projet de traité actuel ne laisse pas espérer d'avancées majeures sur les questions les plus épineuses : le poids de chaque pays au Conseil européen et la composition de la Commission européenne. Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, qui préside l'UE jusqu'à fin décembre, a annoncé hier soir qu'il envisageait une nouvelle rencontre extraordinaire à la «mi-novembre», pour tenter de dégager la voie vers un compromis final lors de la réunion décisive des 12 et 13 décembre à Bruxelles. Une fois bouclé le débat constitutionnel, le «sommet» européen formel doit s'ouvrir cet après-midi vers 16h (14h GMT), avec les seuls dirigeants des Quinze actuels, entourés de leurs ministres des Affaires étrangères et de l'Economie et des Finances. Sur fond de processus de paix israélo-palestinien moribond, le sommet devrait adresser un message «dur» à l'Etat hébreu pour condamner la construction de la «ligne de sécurité» empiétant sur les territoires occupés, selon des diplomates. La rencontre de Bruxelles donnera, par ailleurs, lieu à une première dans l'histoire de la construction européenne : contraint de rentrer, dès jeudi soir, à Berlin, le chancelier allemand Gerhard Schroëder a donné sa délégation au président français, Jacques Chirac, pour s'exprimer en son nom, vendredi.