Intérêt n L'ouverture, pour la première fois, du secteur aux opérateurs étrangers, répond au souci de la modernisation de toutes les activités de l'industrie de la pêche. Une centaine de projets liés au secteur de la pêche ont été identifiés au niveau des 29 ports que compte l'Algérie et ont fait l'objet d'un appel d'offres national et international, lancé au mois de juillet dernier par le Groupement d'Intérêt commun des Entreprises de gestion des ports de pêche (GIC-Egpp), a annoncé le président du groupement, Kamel Ouarab. Ce dernier a ainsi précisé, hier, que quelque 104 projets concernant différentes activités liées à la pêche, dont 8 chantiers navales et 16 ateliers de réparation navale et 9 chantiers maritimes sont proposés à l'investissement. Depuis le lancement de cet appel d'offres à ce jour, 60 entreprises étrangères venant de 15 pays, notamment des Etats-Unis, de la Corée du Sud, des Emirats arabes unis, de la Tunisie, de l'Afrique du Sud ainsi qu'une centaine de sociétés algériennes ont soumissionné pour ces projets. Smaïl Mimoun, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, a indiqué qu'«il s'agit d'une première du genre dans l'histoire du secteur en Algérie où on assiste à une présentation des opportunités d'investissements à des opérateurs et des professionnels nationaux et internationaux». Le secteur projette de développer l'industrie de la pêche dans 5 pôles maritimes, à savoir, les ports d'Annaba, d'Azeffoun (Tizi Ouzou), de Bouharoun (Tipaza), de Sidi Lakhdhar (Mostaganem) et de Bouzdjar (Aïn Témouchent), a-t-il souligné. Ces pôles «permettront, en premier lieu, de créer des ateliers de construction navale, qui contribueront à la mise à niveau de la flotte de pêche existante, et de diminuer, en deuxième lieu, les coûts de réparation et de construction de bateaux qui s'effectuent actuellement à l'étranger», a encore ajouté le ministre. La réparation navale est actuellement effectuée à 80% hors du pays, ce qui coûte aux entreprises concernées, selon le président de la Société de gestion des participations des ports, Fayçal Kelil, une somme annuelle de 40 millions d'euros. Pour sa part, le ministre des Participations et de la Promotion des Investissements, Hamid Temmar, a estimé que le secteur de la pêche «représente un avantage absolu pour l'économie nationale à travers la création de richesses et d'emplois, de la génération des impôts et la réalisation d'infrastructures». Le nouveau régime «est important», a-t-il poursuivi puisqu'il donne des avantages significatifs notamment en matière d'exonération des droits d'enregistrement, de la taxe foncière, de l'impôt et de la taxe sur l'activité professionnelle.