Résumé de la 6e partie n Le roi récompense le bûcheron qui a su trouver la réponse à sa première énigme, puis il lui en pose une autre. Le roi veut ma mort ! dit le bûcheron en rentrant chez lui. Il jette à sa femme la bourse pleine d'or. Celle-ci l'ouvre et s'écrie : — Quoi, le roi t'a donné tout cet or et tu dis qu'il veut ta mort ? Elle montre à ses fils et à ses filles émerveillés les pièces et chacun se met à rêver : — Moi, j'achèterai de belles robes, dit l'aînée des filles — Moi, je veux de beaux souliers, dit la seconde — Moi, des bijoux, dit la troisième Les fils, eux, se demandent s'il faut acheter une paire de bœufs pour travailler la terre ou installer une forge. Seuls le bûcheron et Aïcha ne font pas de projets : le premier est accablé par ce que le roi lui a demandé, la seconde attend que son père dise ce qui le rend si malheureux. — Faites, faites des projets, leur dit-il, moi, dans deux jours, j'aurai la tête coupée ! — Mais pourquoi le roi, qui s'est montré si généreux avec toi, va-t-il te couper la tête ? Ce n'est pas sensé ! — C'est que le roi m'a posé une autre énigme, plus difficile que la première ! Il se retourne vers sa fille. — Ma pauvre Aïcha, je ne pense pas que tu puisses me tirer d'affaire, cette fois-ci ! La jeune fille sourit. — Dis toujours, mon père, ce que le roi te demande de deviner ! Le bûcheron, au comble du désespoir, lui donne l'énigme. — Je vais chercher, dit la jeune fille, et avec l'aide de Dieu, je trouverai la réponse ! Comme la première fois, la jeune fille s'isole pour réfléchir. Cette fois-ci, elle met moins de temps que la première fois. Elle trouve la réponse et la chuchote à l'oreille de son père. — Mon père, l'arbre du roi est l'année, les douze branches ses mois, quant aux feuilles, il s'agit des jours ! Le bûcheron, naguère triste à mourir, sourit. — Mais bien sûr qu'il s'agit de cela ! Comment n'ai-je pas pu trouver moi-même la réponse ? Cela paraît si évident ! C'était évident mais il fallait y penser ! C'était cela l'intelligence : entrevoir les rapports entre les choses, comprendre, concevoir... Très content de s'en sortir une fois de plus, le bûcheron veut aller sur le champ au palais donner la réponse au roi, mais sa fille l'incite à la patience. — Le roi t'a donné deux jours, pourquoi irais-tu plus tôt ? — Tu as raison, dit le bûcheron, j'irai demain. Et, les yeux brillants de convoitise, il dit à sa femme et à ses enfants : — Le roi va certainement me gratifier d'une autre bourse pleine d'or, nous allons enfin sortir de la misère et vivre dans l'aisance ! Et il ajoute : — Tout cela, grâce à notre petite Aïcha ! (à suivre...)