Résumé de la 34e partie n Pour avoir trouvé l'énigme, le chaouch est récompensé par le roi. Mais celui-ci lui pose une autre énigme… Une énigme qu'il doit résoudre dans deux jours ! Le chaouch rentre chez lui. — Le roi veut ma mort ! dit-il. Il jette à sa femme le boisseau plein d'or. Celle-ci l'ouvre et s'écrie : — Quoi, le roi t'a donné tout cet or et tu dis qu'il veut ta mort ? Elle montre à ses fils et à ses filles les pièces et s'extasie : — Nous sommes riches ! Les filles se mettent à rêver. — Nous achèterons de belles robes et de beaux bijoux ! — Et nous, disent les garçons, nous achèterons des bœufs et nous travaillerons la terre ! Seuls le chaouch et Aïcha ne font pas de projets : le premier est accablé par ce que le roi lui a demandé, la seconde attend que son père dise ce qui le rend si malheureux. — Dans deux jours, j'aurai la tête coupée ! dit le pauvre homme. — Mais pourquoi le roi, qui s'est montré si généreux avec toi, va-t-il te couper la tête ? — C'est que le roi m'a posé une autre énigme, plus difficile que la première ! Il se retourne vers sa fille. — Ma pauvre Aïcha, je ne pense pas que tu puisses me tirer d'affaire, cette fois-ci ! La jeune fille sourit. — Dis toujours, mon père, ce que le roi te demande de deviner ! Le bûcheron, au comble du désespoir, lui donne l'énigme. — Je vais chercher, dit la jeune fille, et avec l'aide de Dieu, je trouverai la réponse ! Comme la première fois, la jeune fille s'isole pour réfléchir. Cette fois-ci, elle met moins de temps que la première fois. Elle trouve la réponse et la chuchote à l'oreille de son père. — Mon père, il s'agit de l'année, avec ses douze mois, divisés en saisons. Les branches qui grandissent à l'ombre représentent le printemps, les branches qui grandissent au soleil, représentent l'été, les branches qui grandissent sous la pluie l'automne et les branches sous la gelée, l'hiver ! Le chaouch, auparavant triste à mourir, sourit. — Mais bien sûr qu'il s'agit de cela ! Comment n'ai-je pas pu trouver moi-même la réponse ? Cela paraît si évident ! Il regarde sa femme et ses enfants et dit. — Le roi va certainement me gratifier d'un autre boisseau plein d'or, nous allons enfin sortir de la misère et vivre dans l'aisance ! Et d'ajouter : «Tout cela, grâce à notre petite Aïcha !» A l'expiration du délai, il se rend au palais. Il était content de donner sa réponse, mais arrivé devant le roi, il est, comme la première fois, mort de peur. Et si la réponse donnée par Aïcha n'était pas la bonne ? Et si sa petite, si intelligente pourtant, s'était trompée ? Le roi, il le sait, ne l'épargnera pas ! (à suivre ...)