Résumé de la 5e partie n Aïcha a trouvé la réponse à l'énigme que le roi a posée à son père, le bûcheron. Celui-ci, tout content, se rend au palais, accompagné de ses deux fils. Dès qu'ils aperçoivent le bûcheron, les gardes du roi se mettent à chuchoter : «Celui-là, il vient pour mourir ! — Le roi a promis de lui faire couper la tête s'il ne trouve pas de réponse à son énigme !» Le bûcheron, sans se laisser intimider par ces propos, demande qu'on le conduise au roi. Celui-ci, qui l'attend, va enfin savoir si, oui ou non, on lui a dit la vérité sur Aïcha, la fille du bûcheron. «Alors, demande-t-il, as-tu une réponse à mon énigme ?» Le bûcheron s'incline respectueusement et dit : «Je supplie votre majesté de se montrer bonne à mon égard...» Le roi, croyant que l'homme n'a pas de réponse à donner, s'emporte : «Je te demande si tu apportes la réponse à l'énigme que je t'ai posée ! — Oui, souffle le pauvre homme. — Alors, dit-il, presse-toi de me la donner, autrement, je te fais couper la tête comme je te l'ai promis !» Le bûcheron, en tremblant, donne la réponse que Aïcha lui a soufflée. «Votre Majesté, l'animal dont vous avez parlé n'est autre que l'homme : quand il est encore au sein de sa mère, il se meut en marchant à quatre pattes, une fois plus grand, il marche sur ses deux pieds jusqu'à la vieillesse, puis, courbé par l'âge, il doit s'appuyer sur une canne pour se déplacer, la canne lui servant comme d'une troisième jambe !» Le visage du souverain s'illumine d'un large sourire. «Voilà une réponse bien faite !» Le bûcheron, qui craignait un moment que la réponse ne soit pas agréée par le roi, relève la tête. Le roi s'adresse à lui. «C'est ta fille, n'est-ce pas, qui t'a donné cette réponse ? — Oui, dit le bûcheron. — On m'a dit qu'elle était intelligente et ma foi, je crois qu'on ne m'a pas menti ! Aucun de ceux à qui j'ai posé cette énigme n'a su y répondre ! — Je suis heureux que vous soyez satisfait», dit le bûcheron. Le roi lui remet une bourse pleine de pièces d'or. «Voilà pour ta récompense et pour celle de ta fille», lui dit-il. Le bûcheron, au comble du bonheur, prend la bourse. Mais sa joie est de courte durée, puisque au moment de partir, le roi lui dit : «Je te pose une autre énigme : j'ai un arbre qui possède douze branches, à chaque branche sont accrochées trente feuilles... Je veux que dans deux jours tu viennes me dire de quoi il s'agit !» Le bûcheron hoche la tête. «Et comme la première fois, si tu ne trouves pas la réponse à l'énigme, je te ferai couper la tête par mes soldats !» Et d'un geste majestueux, il congédie le pauvre homme. (à suivre...)