Start n En arrachant le nul face à l'ASO et de quelle manière, les poulains de Bouali n'ont pas volé ce point partagé car ils ont raté de peu de surprendre les camarades de Balbone. Le coach oranais n'a pas tari d'éloges sur l'ensemble de ses joueurs qui se sont impliqués à fond, se permettant même le luxe de donner une leçon de football collectif aux Asnamis. «Je rends un vibrant hommage à mes joueurs qui ont été presque parfaits», a commencé Bouali. Malgré les problèmes auxquels ils font face, Benhalima, Rouane et consorts ont laissé aux vestiaires tous les malentendus qu'ils ont avec la direction du club. Un derby entre Asnamis et Oranais qui aurait pu revenir aux seconds nommés sans que personne y trouve à redire. En effet, un jeu fluide, indirect où chacun tenait son rôle à merveille. Hanister, l'auteur d'un but splendide, nous a déclaré que si son équipe continue à jouer de cette manière, elle ira loin. Bouali, tout en félicitant ses joueurs, a trouvé que le match a été difficile et que son équipe a réalisé une performance. «Il n'est pas donné à tout le monde d'accrocher l'ASO chez elle», a-t-il déclaré. Ayant failli démissionner à cause du problème lié au lieu d'entraînement, Bouali s'est rétracté à la dernière minute quand Mahiaoui, le président, lui a donné des garanties. «On ne peut cautionner une situation pareille. Le professionnalisme dont on parle n'est qu'utopique dans notre championnat», a-t-il résumé. Il est vrai que le statut de club professionnel doit se soumettre à des paramètres et autres conditions draconiennes que l'ASMO ou tout autre club algérien ne possède pas. «Il ne faut pas se voiler la face, nous sommes loin de tout cela, nous devons nous sacrifier pour arriver à développer notre football, une mission qui nous incombe», a déclaré le responsable de la barre technique asémiste. Quant aux absences de plusieurs titulaires qui n'ont pas fait le déplacement à Chlef en raison de leurs arriérés financiers, les Lassoued, Hebaïche et autres Bettouaf sont montrés du doigt par les supporters. Bouali n'a pas voulu jeter ses joueurs à la vindicte populaire : «Je ne peux commenter ces absences que l'administration doit prendre en charge. Je ne suis là qu'en tant que technicien et je ne sais ce que comportent les contrats de ces joueurs qui ont été bien remplacés par d'autres jeunes», a-t-il dit. Comme quoi, nul n'est indispensable pour Bouali qui envisage de dégraisser l'effectif qui passera à 22 joueurs. Et à Bouali de se justifier : «C'est la meilleure façon de réaliser le meilleur travail d'approche afin de réussir plusieurs buts et d'atteindre nos objectifs liés à l'évolution et à la progression aux niveaux individuel et collectif.» L'ASMO a-t-elle réussi son envol en évitant de perdre à Chlef ? «Un point est toujours précieux à prendre surtout à l'extérieur et de surcroît face à une équipe réputée coriace. C'est bon pour le moral de la troupe qui doit redoubler d'efforts afin de réussir à se hisser parmi les meilleures», a-t-il fini par lancer. Le club oranais, sur le point d'imploser à cause du bricolage de certains de ses dirigeants et surtout en raison de la petitesse de son budget, est reparti du bon pied après que les autorités de la ville d'Oran ont promis de venir en aide à Mahiaoui qui se bat contre vents et marées. Le président de l'ASMO a tenu à clore le débat de la manière la plus sage qui soit : «L'ASMO continuera à briller et nous n'allons pas lâcher. Nous avons sué pour revenir parmi l'élite et nous devons encore suer pour conserver notre position. N'en déplaise à nos détracteurs.» Dont acte.