Après le feuilleton «Partira, partira pas», quasi quotidien depuis six mois, les amateurs de sport automobile en Allemagne se raccrochent, au lendemain de l'annonce du départ à la retraite de Michael Schumacher, à un bien improbable scénario: et si «Schumi» revenait vite en F1. Dimanche sur le circuit de Monza à 15h37 (température extérieure de 29°C, vitesse du vent 0,5 m/s, pression atmosphérique de 1000,3 hectopascal, précise même lundi un quotidien allemand mi-sérieux mi-ironique), une page de l'histoire de la Formule 1 et du sport allemand a été tournée. A la vitesse où les chaînes de télévision allemandes ont diffusé, dès dimanche après-midi, les hommages, portraits et documentaires montrant les succès du septuple champion du monde en 16 ans de F1, cette sortie était largement anticipée. Mais si tout était calibré d'avance, jusqu'à l'allocution de Schumacher, 37 ans, personne dans son entourage n'avait tablé sur la réaction de l'opinion publique et de certains observateurs.