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Ainsi va la vie
Laissez-moi vivre ma vie ! -II- (27e partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 09 - 2006

Résumé de la 26e partie n Kenza téléphone à Hakim. Il a deviné qu'elle n'est pas bien, mais une fois de plus, la jeune fille rate l'occasion de lui dire la vérité.
Les jours passent. Elle suit ses cours puis revient à la maison pour aider sa mère à faire le ménage. De temps à autre, son père lui rappelle qu'il est temps qu'on pense à son mariage mais apparemment, il ne cherche plus à lui forcer la main. Mais Kenza sait qu'on ne va pas tarder à la presser et qu'elle devra accepter ce que sa famille a décidé.
Ce jour-là, elle sort de la faculté quand elle entend quelqu'un la héler.
— Kenza !
Elle se retourne et voit son cousin. Samir ! Il est venu l'attendre, à la sortie de l'université, et il l'appelle par son prénom.
Elle ne lui répond pas. Croyant qu'elle ne l'a pas reconnu, il l'appelle de nouveau.
— Kenza, c'est moi !
Il approche, elle recule.
— Voyons, Kenza, c'est moi, Samir.
Elle est obligée de le «reconnaître».
— Ah, dit-elle, c'est toi !
Il se penche vers elle. Elle le laisse l'embrasser sur la joue.
— Tu passais par là ? demande-t-elle.
— Oui, dit-il, je venais...
Elle l'interrompt.
— Comment va l'oncle Boualem ? Et la tante Fatima ?
— Ils vont bien, ils te passent le bonjour !
— Tu leur passeras également le mien !
Elle se détourne. Il la rappelle.
— Kenza.
Elle grimace.
— Qu'y a-t-il ?
— Je t'emmène !
Elle a envie de lui dire «où ?» mais elle se retient.
— C'est gentil à toi de vouloir me raccompagner, mais je ne rentre pas tout de suite. Je dois voir une amie malade... Elle habite à deux pas d'ici !
— Je t'attends, si tu veux...
— Non, non, je risque de tarder, je ne veux pas que tu attendes là...
— Et moi qui suis venu...
— Ce sera pour une autre fois !
Et elle s'éclipse. Une fois de l'autre côté du trottoir, elle se retourne discrètement. Il est debout, là où elle l'a laissé, les clés de la voiture à la main.
«Qu'attends-tu de partir, imbécile ?», murmure-t-elle.
Il n'est pas passé par là par hasard : il est venu la voir, pour l'emmener comme il a dit. Où ? Au restaurant sans doute !
— Imbécile, imbécile ! répète-t-elle. (à suivre...)


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