Résumé de la 11e partie n Kenza a une dernière entrevue avec Hakim : il ne viendra demander sa main que lorsqu'elle aura préparé le terrain. Il est parti, la laissant avec ses incertitudes et ses interrogations. Elle l'aime, il n'y a pas de doute, mais maintenant qu'il s'agit de l'épouser, elle ne sait que faire. Il vivrait en ville, elle n'aurait pas hésité, mais le suivre dans son «pays», c'est une autre affaire. — Tu es soucieuse ! lui dit sa mère. Nadia l'a remarqué depuis quelques jours et elle s'est promis de demander à sa fille ce qu'elle a. — Ce n'est rien, dit la jeune fille. — Tu n'as pas souri une seule fois, tu ne regardes plus la télévision, tu ne te chamailles même plus avec ton frère ! — Fouad s'est assagi ! — Tu te mets plutôt à l'écart... Nadia réfléchit un instant. C'est cette histoire d'études que tu veux continuer, n'est-ce pas ? Kenza hausse les épaules. — Si, si, dit Nadia, tu sais, je crois que tu peux t'inscrire au magistère si ça te chante ! Après tout, ce sont tes affaires ! Kenza regarde sa mère, surprise. — Je croyais... — Que ton père et moi nous nous opposions à ce que tu continues tes études ? Pas du tout ! — Mon oncle... — Ton oncle a donné son avis, c'est tout ! Kenza regarde attentivement sa mère : c'est inespéré, elle a l'impression qu'elle lui tend une perche. — Le magistère, dit-elle, ce n'est pas aussi contraignant que la licence... Il y a juste une année de cours... — Et le reste ? demande Nadia. — C'est la préparation du diplôme ! — Tu peux ne pas aller à l'université ? — Bien sûr ! Tu prépares ton mémoire chez toi ! Nadia hoche la tête. — Rien ne t'empêche, si quelqu'un te demande, de te marier ? — Bien sûr, dit Kenza en souriant. Et si elle lui parlait, maintenant de Hakim ? C'est une bonne occasion... Mais Nadia ne lui en laisse pas le temps. — Alors, c'est parfait, tu t'inscris à ton concours, tu passes ton année théorique et si le destin se présente, tu répondras favorablement. Le «destin», c'est le mari... C'est Hakim, se dit Kenza ! Nadia passe à autre chose, mais la jeune fille sent comme une porte qui s'ouvre... A suivre