Attaques n Le Hezbollah insiste sur sa présence constante au Sud du Liban avant de se déchaîner contre le gouvernement libanais et certains dirigeants arabes à la chaîne El-Djazira. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que sa formation était toujours présente dans le sud du Liban, un mois après la fin des combats avec Israël et au lendemain d'une attaque en règle contre le gouvernement de son pays. «Nous regrettons que des responsables israéliens avancent des mensonges à leur peuple en soutenant qu'ils ont fait sortir le Hezbollah du Sud Liban et qu'ils ne lui permettront plus d'y revenir», a-t-il dit dans la deuxième partie d'un entretien diffusé, hier, mercredi, sur la chaîne satellitaire Al-Jazira «Nous sommes présents à la frontière avec Israël. Avant le début de la guerre, nous disposions publiquement de points de surveillance que nous avons démantelés. Mais personne ne peut nous empêcher d'être présents sur notre terre, de défendre notre terre, notre honneur et notre patrie», a-t-il martelé. Hassan Nasrallah a répété que son mouvement avait remporté une victoire stratégique et historique sur l'armée israélienne, dont l'objectif initial était, selon lui, le démantèlement du Hezbollah. Il a affirmé qu'il «ne regrettait pas la guerre dévastatrice qui a fait plus de 1 000 tués au Liban». Et «la guerre n'a aucun rapport avec la capture des soldats israéliens par le Hezbollah car elle était préparée», affirme-t-il, pour être déclenchée en octobre. Il a, dans ce contexte, critiqué la générosité de certains pays arabes qui se sont dit prêts à dépenser d'énormes sommes d'argent pour équiper l'armée libanaise après la fin des hostilités entre le Hezbollah et Israël. «Pourquoi cette générosité maintenant ?», a-t-il demandé, avant d'ajouter : «L'armée libanaise, qui sera équipée avec leur argent, ne se transformera pas en un outil aux mains des Américains ou des Israéliens car c'est une armée nationale.» «L'armée libanaise n'est pas une armée de mercenaires pour exécuter des ordres venant de l'étranger», a-t-il poursuivi. Il a, par ailleurs, affirmé que «certains gouvernements ont été perdants», allusion faite à l'Egypte, à la Jordanie et à l'Arabie saoudite pour avoir qualifié d'aventurisme la capture par le Hezbollah de deux soldats israéliens ayant déclenché l'offensive israélienne le 12 juillet dernier.