«Nous ne pensons pas qu'il y aura une nouvelle guerre contre le Liban dans un avenir proche», a déclaré, hier, Hassan Nasrallah, chef du mouvement islamiste chiite libanais. Il s'adressait à plusieurs milliers de partisans réunis dans la banlieue sud de Beyrouth pour célébrer le troisième anniversaire de la fin de la guerre de l'été 2006 entre Israël et le Hezbollah. «Nous ne voulons pas la guerre, mais nous ne la craignons pas et nous disons : ‘'Si vous bombardez Beyrouth ou sa banlieue, nous bombarderons Tel-Aviv''», a déclaré Nasrallah, soulignant que son parti avait, à présent, la capacité d'attaquer n'importe quelle région en Israël. A l'été 2006, l'Etat sioniste hébreu a mené contre le mouvement chiite une guerre de 34 jours au terme de laquelle il n'est pas parvenu à le neutraliser. La guerre de 2006 a fait plus de 1 200 tués, en majorité des civils, côté libanais, et 160 morts côté israélien, pour la plupart des militaires. Le conflit a détruit une grande partie de l'infrastructure au Liban et visé les bastions du Hezbollah dans le sud du pays et la banlieue sud de Beyrouth. Lundi, dernier, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti le gouvernement libanais qu'il «serait tenu pour responsable de toute attaque provenant de son territoire, si le Hezbollah en faisait officiellement partie». Mais Nasrallah a affirmé que ces mises en garde faisaient partie d'une «guerre psychologique» et avaient pour objectif de semer la discorde entre les Libanais.