Lakhdar Adjali n?est pas un joueur comme les autres. Non pas pour ses qualités de joueur qui n?ont rien à envier à d?autres, mais pour ses connaissances des aspects juridiques liés au contrat qu?il a signé l?été dernier au RC Kouba. Basée au départ sur la confiance et le respect mutuel, la relation de travail entre Adjali, l?ex-professionnel d?Amiens, Martigues, Sion (Suisse), Brendford (Angleterre), Wasquehal et puis Amiens, finaliste de la coupe de France 2001, a vite tourné au vinaigre lorsque le joueur s?est retrouvé avec un chèque sans provision. Après moult tergiversations, Adjali fait fonctionner la clause libératoire qui stipule que si le club ne paye pas la deuxième tranche de la prime de signature au joueur, le contrat est rompu et ce dernier ne remboursera pas la première tranche encaissée. Au bout du compte, Adjali se retrouve avec la bagatelle de 200 millions de centimes pour avoir évolué? une heure de temps avec son équipe ! «Au lieu que le président Lamali et Abdi me présentent des excuses, dira Adjali, pour leur fait, ils m?ont, au contraire, diffamé et traité de voleur aux yeux de l?opinion. Qu?ils sachent que rien que pour cela je ne les lâcherai pas et je m?en fous de l?argent que je laisse au club, car il est en difficulté chronique. Je suis adhèrent à l?Unfp, dont le service juridique est très compétent, et mon contrat est au niveau de la FIFA. J?ai déjà signé huit contrats pro et j?ai étudié à clairefontaine, donc je connais assez bien les mécanismes contractuels pour se laisser berner par Lamali et Abdi. Je ne suis pas un voleur et j?ai tous les documents prouvant ma situation vis-à-vis de ce club.» L?ex-international se lance même un défi : celui de rejouer dès le prochain mercato pour prouver aux dirigeants koubéens qu?il n?est pas encore fini. Pour cela, il compte avoir sa lettre de libération à l?amiable, sinon il sera forcé d?actionner la machine juridique pour se faire rétablir dans ses droits.