La Centrale syndicale rejoint les voix de ceux qui ont revendiqué jusqu'ici l'augmentation du salaire minimum. Un Snmg à 15 000 DA : la question est donc relancée. Le dossier des salaires occupe toujours le devant de la scène. L'Ugta propose, en effet, de porter le Snmg à 15 000 DA et de revoir totalement la grille des salaires pour la Fonction publique. Dans un entretien accordé au Quotidien d'Oran, par le patron de l'Ugta, Sidi Saïd, «le principe de relèvement du Snmg est acquis par toutes les parties». Néanmoins, L'Ugta compte défendre jusqu'au bout sa proposition lors de la prochaine tripartite. Dans la foulée, le SG de la Centrale syndicale a été très critique en ce qui concerne l'état des salaires de la Fonction publique. «Les augmentations ne sont pas perçues positivement par les travailleurs de la Fonction publique», a-t-il déclaré ce matin à la Chaîne 3. Il estime, dans ce cadre, que toute la grille des salaires est totalement obsolète car elle demeure calquée sur celle des années quatre-vingt. Selon lui, «il y aurait un cheminement vers sa révision totale». Sidi Saïd continue de défendre le statut de la Fonction publique en demeurant foncièrement contre toute compression d'effectifs dans ce secteur qui compte actuellement plus de 1,5 million de fonctionnaires. Pour ce qui est du secteur privé, le SG de la Centrale syndicale est pour «des augmentations aux travailleurs du secteur privé structuré ou non structuré syndicalement». A cet effet, il convient de signaler qu'une éventuelle hausse des salaires dans le secteur économique devrait aboutir lors de la tenue de la tripartite. Pour ce qui est de la crise qui secoue actuellement la SGP et la Fédération mécanique, la situation semble se heurter à un blocage réel. «Les réunions qui se sont succédé n'ont rien apporté de nouveau», a déclaré un des membres de la fédération à propos de l'augmentation des salaires de cette branche proposée à hauteur de 30%. Pour la SGP, la démarche consisterait à augmenter les salaires de 8 à 12% pour les entreprises performantes, de 5 à 7% pour les entreprises moyennes et à 5% pour les entreprises déstructurées. Cette démarche a été refusée en bloc par les représentants de la fédération. Il semble toutefois, selon le patron de l'Ugta, que «l'appel pour dégeler la mésentente entre la fédération et la SGP» est dans la bonne voie. En tout cas, le SG de l'Ugta a déclaré que «la finalisation de tous les accords entre la SGP et les représentants des fédérations doit se faire avant le 18 septembre».