La question de la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG) sera le dossier principal de la prochaine tripartite qui réunira les représentants du gouvernement, de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et du patronat. C'est ce qu'a déclaré, hier, le secrétaire national de l'UGTA chargé de l'information, Abdelkader Malki. Selon Malki, qui s'exprimait en marge de la cérémonie commémorant le 55e anniversaire de la lutte de Libération nationale, l'organisation syndicale va engager des négociations avec le gouvernement et le patronat en vue de revoir à la hausse le SNMG et améliorer, ainsi, le pouvoir d'achat des travailleurs. De combien sera augmenté le SNMG et qu'en sera-t-il de la nouvelle grille des salaires qui sera mise en application ? Ce sont les questions qui se posent toutes seules, et auxquelles le secrétaire national de l'UGTA n'a pas voulu s'y attarder, affirmant juste que la Centrale syndicale n'a toujours pas arrêté une fourchette et qu'aucune proposition n'a encore été faite. Il faut dire que le SNMG a toujours évolué de 2 000 DA. Malki espère qu'il évoluera un peu plus, d'autant, que l'UGTA a toujours discuté la question du SNMG en fonction d'une étude sur le pouvoir d'achat. De toute évidence, pour obtenir des réponses nettes à toutes ces questions, il y a lieu d'attendre le rendez-vous de la tripartite. Maintes fois annoncée avant la fin de l'année en cours, la date exacte de la tenue de la tripartite, dont la revalorisation des salaires est justement l'un des thèmes phares, n'est toujours pas fixée de façon définitive. En attendant qu'elle se tienne, la prochaine tripartite serait "seule habilitée" à décider des prochaines augmentations des salaires, et du degré de ces hausses. Un degré assez important, notamment quand on sait que l'augmentation des salaires est définitivement acquise au profit des travailleurs des différents secteurs d'activité, à travers les dispositions contenues dans le projet de loi de finances pour l'année 2010. La mouture de la loi de finances 2010, telle que présentée et adoptée lors du conseil des ministres, tenu il y a quelques semaines, consacre, en effet, une enveloppe de 230 milliards de dinars qui sera destinée spécifiquement pour revoir à la hausse les grilles des salaires. Ce montant est-il suffisant pour assurer l'incidence de révision à la hausse du SNMG et mettre en œuvre le nouveau régime indemnitaire des fonctionnaires ? C'est la tenue d'une bipartite (gouvernement-UGTA), qui concerne quelque 1 600 000 travailleurs de la fonction publique, qui tranchera. Selon Malki, une trentaine de ces statuts sont prêts et d'autres sont en discussion entre les syndicats sectoriels et les ministères de tutelle. Adnane Cherih