Perte n Le football national peut être vraiment en deuil après le décès, hier dans un tragique accident de la circulation, du président Mebarek Attia dit Sadek, président de l'OMR El-Annasser. La nouvelle s'est répandue telle une traînée de poudre et elle a vraiment attristé toute la famille sportive et celle du football plus particulièrement : le président de l'OMR El-Annasser, Mebarek Attia dit Sadek n'est plus, il a été victime, hier, mercredi, d'un tragique accident de la circulation du côté de Zemmouri, dans la wilaya de Boumerdès, à l'âge de 57 ans laissant une femme et six enfants. Mais aussi toute une grande famille, celle de l'OMR, un club qu'il a façonné et auquel il a redonné une âme pour qu'il revienne sur la scène nationale en accédant en Nationale I, 77 ans après sa création. Depuis sa première élection à la tête du club du Ruisseau, en 1999, ce cadre supérieur de la nation, l'un des rares de sa trempe dans la jungle des dirigeants de clubs algériens, n'a cessé de révolutionner le football en insufflant rigueur, compétence et moralisation. Des vertus qui ont longtemps manqué à notre football et dont Attia faisait ses fondements de gestion pour redonner vie à l'OMR, ce club qui «frôlait» longtemps l'accession, mais sans accéder. Avec son franc-parler, sa gentillesse et sa sagesse, Attia s'est frayé un chemin dans le milieu du football où il est devenu un homme écouté et respecté. Loin d'attirer les feux de la rampe, le président du Ruisseau est resté humble. Ce qui lui importait le plus, c'était son club, ses jeunes catégories et son centre de formation qui étaient sa fierté. Le décès d'Attia est une grosse perte pour le football national car il s'agit du profil idéal pour le faire sortir de son trou et le mener sur les chemins du développement et de la résurrection. Titulaire d'un DES en sciences économiques et parfait bilingue, le défunt Attia a été un excellent gestionnaire et manager avant d'être président. Il a enseigné à l'Institut des sciences économiques du Caroubier du temps du Dr Abdelatif Benachenhou, directeur de l'institut, et de Hocine Benisaâd qui l'avaient supplié à l'époque de poursuivre sa carrière. Ce cadre émérite a dirigé plusieurs organismes du secteur public du bâtiment, dont le Berep, un grand bureau d'études public, une société d'Etat algéro-libyenne à Tripoli comme il a été président du holding BMC. Mais au-delà de tous ces postes et de cette riche carrière professionnelle, il avait la passion du football et l'OMR dans le sang. Le club qui a enfanté de grands joueurs, tels les Lalmas, Selmi, Achour, Madani, Berroudji, Haouch et autres. Avant de prendre les rênes de l'OMR en 1999, Attia avait conduit le CR El-Annasser, le second club du quartier, qu'il a fait monter de l'interwilayas à la division d'honneur en un laps de temps très court. À la fin de la saison 2003/2004, le défunt président avait réalisé son grand rêve : faire accéder l'OMR parmi l'élite pour la première fois de son existence. Etant l'artisan principal de cet exploit historique, Attia est reconduit à la tête du club qui le ramènera une seconde fois en Nationale I après un court séjour et une rétrogradation en 2005 qu'il mettra sur le dos de la combine et des jeux de coulisses. Et c'était ça Sadek Attia, un homme intègre qui lutta longtemps contre les fléaux qui rongent notre football, vraiment orphelin aujourd'hui. Inhumé cet après-midi l Le défunt président de l'OMR El-Annasser, Mebarek Attia dit Sadek, décédé tragiquement hier, devrait être inhumé cet après-midi au cimetière de Garidi à Kouba où une foule nombreuse composée de membres de sa famille, d'amis et de nombreux acteurs (joueurs, dirigeants, entraîneurs, journalistes, supporters, entre autres) l'accompagneront à sa dernière demeure. En cette douloureuse circonstance, toute la rédaction sportive d'InfoSoir présente à la famille du défunt ses sincères condoléances en lui exprimant toute sa sympathie. Elle prie Dieu d'accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir en Son Vaste Paradis.