De nombreux rêves prémonitoires ont été enregistrés, depuis la fin du XIXe siècle, dans la littérature parapsychologique. La société anglaise British Society for Psychal Research, en présente un large échantillon. L'un des récits les plus impressionnants est celui d'une certaine Mme Morris Griffith, qui habitait à Bangor, dans le nord du Pays de Galles. Le récit a été fait en 1884, mais les événements rapportés s'étaient déroulés treize ans plus tôt. A cette époque, son fils se trouvait en Afrique du Sud et comme il ne s'était pas manifesté depuis plusieurs semaines, elle était inquiète. La nuit, elle l'a vu en rêve le visage émacié, le souffle court : il semblait très malade et prêt à rendre l'âme. Il l'a appelée à plusieurs reprises, mais au moment où elle s'apprêtait à s'approcher de lui, elle s'est réveillée. Le lendemain, elle se lève toute tremblante, avec la ferme conviction qu'il est arrivé quelque chose à son fils. Elle n'en dit rien à son mari, invalide, pour ne pas l'inquiéter. Mais l'homme, comme prévenu, lui aussi, d'un danger, s'est montré très déprimé. Au déjeuner, il refuse de manger et il quitte la table en disant : «Il faut que nous fassions tout pour faire revenir le petit, ça coûtera ce que ça coûtera, on ne peut pas le laisser là-bas !» Quelques jours plus tard, le couple a reçu une lettre datée de plusieurs jours où leur fils leur annonce qu'il est malade. Quelques jours après, une autre lettre arrive, annonçant, cette fois, son décès d'une mauvaise fièvre. Il était mort la nuit où sa mère l'avait vu en rêve.