Résumé de la 153e partie n Arthur Stevens s'est caché dans une penderie, dans la maison de Pat. Il a un téléviseur et des provisions pour tenir jusqu'au lendemain soir. Toby aurait voulu voir Abigail se détendre. Ils étaient allés faire un tour en voiture et étaient passés deux fois devant la résidence du vice-président. Abby avait même plaisanté à ce propos. «Vous imaginez la réaction des chroniqueurs s'ils me voyaient en train de repérer les lieux ?» Mais, dès l'arrivée de l'équipe de prises de vues, elle s'était à nouveau tendue. Pelham enfilait son manteau. «Le Président donne une conférence de presse à 21 heures, dans la salle Est, demain soir. Vous y verra-t-on, Abigail ? — Je crois que j'y suis conviée, dit-elle. — Cela rend notre programmation excellente. L'émission sera diffusée entre 18 et 19 heures, ainsi n'y aura-t-il pas de conflits d'horaires pour les spectateurs. — Je suis certaine que tout Washington se meurt d'impatience, dit Abby. Luther, je suis réellement crevée. — Bien sûr. Pardonnez-moi. Je vous verrai demain. A 9 heures, si tout va bien. — Une minute de plus et je serais devenue folle, dit Abigail lorsque elle et Toby se retrouvèrent enfin seuls. Et quand je pense que tout ceci est totalement inutile... — Pas si inutile, Sénateur, dit Toby d'un ton apaisant. Il faut encore que votre nomination soit ratifiée par le Congrès. Bien sûr, vous obtiendrez la majorité, mais ce ne serait pas mal si des gens envoyaient des télégrammes en votre faveur. L'émission peut vous apporter cela. — Dans ce cas, elle aura été utile. — Abby, avez-vous encore besoin de moi ce soir ? — Non, Je vais me coucher tôt et lire jusqu'à ce que je m'endorme. La journée a été longue.» Elle sourit et Toby vit qu'elle commençait à se détendre. «Après quelle serveuse courez-vous, maintenant ? A moins que ce ne soit une partie de poker ?» Pat rentra chez elle à 18h 30. Elle alluma la lumière dans l'entrée, mais l'escalier resta dans l'ombre au-delà du coude qui conduisait au premier étage. Les paroles irritées de son père résonnèrent soudain à ses oreilles : «Tu n'aurais pas dû venir.» Ce soir-là, le carillon avait sonné avec insistance, son père avait ouvert la porte ; quelqu'un était passé devant lui ; cette personne avait levé la tête — voilà pourquoi elle avait si peur ; Papa était en colère et elle avait peur qu'on la vit. Sa main tremblait en se posant sur la rampe. Je n'ai aucune raison d'être angoissée, pensa-t-elle. C'est simplement que je n'en peux plus et que la journée a été rude. Je vais passer un vêtement confortable et me préparer quelque chose pour dîner. Dans sa chambre, elle se déshabilla rapidement hésita à prendre sa robe de chambre derrière la porte, puis préféra passer la longue tunique en velours brun. Elle état chaude et agréable à porter. Devant sa coiffeuse, elle attacha ses cheveux en arrière et se mit de la crème sur le visage. Elle passait machinalement le bout de ses doigts sur sa peau massant en rond comme le lui avait appris l'esthéticienne, exerçant une légère pression sur les tempes, effleurant l'imperceptible cicatrice à la racine des cheveux. (à suivre...)