Résumé de la 152e partie n Arthur entre par effraction chez Pat, où il a décidé de se cacher jusqu'à ce que l'émission sur le sénateur Jennings soit diffusée. Il commença à arranger sa cachette dans la penderie. Il s'aperçut avec satisfaction que les étagères n'étaient pas fixées au mur. En les écartant légèrement, elles auraient l'air de toucher la paroi et personne ne s'apercevrait qu'il restait de la place dans l'espace triangulaire derrière lui. Il aménagea ensuite confortablement son endroit secret. Il choisit un édredon épais et l'étendit sur le sol. Il était suffisamment grand pour servir de sac de couchage. Il installa ses provisions et son poste de télévision. Il y avait quatre gros oreillers sur l'étagère la plus basse. En quelques minutes, il fut installé. Maintenant, restait à explorer. Malheureusement, elle n'avait laissé aucune lumière allumée. Cela l'obligerait à se déplacer en tenant sa lampe torche au ras du sol pour éviter qu'on aperçût aucune lueur derrière la fenêtre. Il fit plusieurs fois l'aller et retour entre la chambre d'invités et la chambre principale. Il sonda le plancher et se rendit compte qu'une planche craquait. Le trajet dans le couloir entre sa penderie et la chambre de Pat lui prit douze secondes. Il entra à pas de loup dans la chambre de Pat Traymore et s'avança jusqu'à la coiffeuse. Il n'avait jamais vu d'aussi jolis objets. Son peignoir, son miroir, ses brosses étaient tous décorés de motifs en argent. Il ôta le bouchon du flacon et respira le parfum délicat. Puis il entra dans la salle de bains, remarqua son déshabillé accroché derrière la porte et ne put résister à la tentation de le toucher. C'était le genre de vêtement que Glory aurait aimé, pensa-t-il avec amertume. La police était-elle allée interroger Glory à son bureau ? Elle devait être rentrée à la maison maintenant. Il eut envie de lui parler. Il se dirigea vers le lit, trouva le téléphone sur la table de nuit et composa le numéro. A la quatrième sonnerie, il commença à froncer les sourcils. Elle avait parlé de se rendre à la police, mais elle ne l'aurait jamais fait après lui avoir promis d'attendre. Non, elle s'était sans doute couchée, tremblante, attendant de voir si sa photo apparaîtrait dans l'émission demain soir. Il reposa le téléphone sur la table de nuit mais resta assis, tapi près du lit de Pat. Glory lui manquait déjà. Il était douloureusement conscient de la solitude silencieuse de la maison. Mais il savait que bientôt ses voix viendraient le rejoindre. «C'est parfait, Sénateur, dit Luther. Désolé d'avoir dû vous demander de vous changer. Mais nous voulions obtenir l'impression d'une unique journée de travail, aussi fallait-il que vous portiez la même tenue en regagnant votre maison qu'en la quittant. — C'est normal. J'aurais dû m'en rendre compte», dit Abigail d'un ton bref. Ils se tenaient dans son salon. Les opérateurs rangeaient leur matériel. Toby vit qu'Abigail n'avait pas l'intention d'offrir un verre à Luther. Elle avait seulement envie d'être débarrassée de lui. Il comprit visiblement le message. «Grouillez-vous», ordonna-t-il à son équipe. Puis il sourit d'un air engageant. «Je sais que la journée a dû vous paraître longue, Abigail. Encore une seule séance au studio demain et nous serons fin prêts. — Ce sera le moment le plus heureux de mon existence.» (à suivre...)