Résumé de la 124e partie n Arthur Stevens craint qu'on ne découvre la vérité sur son rôle dans la mort de Mme Gillepsie. Ce matin, une voiture de police est arrêtée près de chez lui. Il fallait qu'il prévînt Glory. Il lui donnerait rendez-vous quelque part et ils s'enfuiraient à nouveau. Il avait sur lui les trois cents dollars en liquide, et possédait six cent vingt-deux dollars à la banque à Baltimore sur un compte ouvert sous un autre nom. Cela devrait leur suffire jusqu'à ce qu'il obtienne un nouvel emploi. Trouver du travail dans un hospice ne posait pas de difficultés. Ils avaient toujours besoin d'aides-infirmiers. Il se glissa le long de la maison, coupa à travers la cour voisine, courut jusqu'au coin de la rue et téléphona au bureau de Glory. Elle était occupée sur une autre ligne. «Allez la chercher, ordonna-t-il à la fille d'un ton irrité. C'est important. Dites-lui que père insiste.» Lorsque Glory prit la communication, elle semblait agacée. «Père, que se passe-t-il ?» Il lui raconta. Il s'était imaginé qu'elle allait pleurer ou se montrer bouleversée, mais il n'entendit rien à l'autre bout du fil, juste le silence. «Glory... ? — Oui, père.» Sa voix était calme indifférente. «Pars immédiatement, ne dis rien, pars comme si tu allais aux toilettes. Retrouve-moi au métro central, 12e Rue et sortie G. Nous serons loin avant qu'ils ne donnent l'alerte. Nous passerons prendre l'argent à la banque à Baltimore et nous irons ensuite vers le Sud. — Non, père.» Maintenant, Glory avait pris un ton énergique, assuré. «Je ne veux plus m'en aller. Merci, père. Tu n'as pas besoin de t'enfuir à cause de moi. Je vais me rendre à la police. — Glory. Non. Attends. Tout va peut-être s'arranger. Promets-le-moi. Attends encore.» Une voiture de police roulait lentement dans la rue. Il ne pouvait plus perdre une minute, tandis qu'elle murmurait : «Je promets», il raccrocha le téléphone et se précipita sous un porche. Lorsque la voiture fut passée, il enfonça ses mains au fond de ses poches et de son pas raide et déterminé, se dirigea vers la station de métro. Abigail semblait d'humeur plus agréable en regagnant sa voiture, à 10h 30. Toby commença à parler, mais sentit vite qu'il valait mieux se taire, laisser Abby lâcher à sa guise ce qu'elle avait sur le cœur. «Toby, je n'ai pas envie de rentrer tout de suite à la maison. Conduisez-moi au Watergate. J'y prendrai un second petit déjeuner. — Bien sûr, Sénateur.» Il avait parlé d'un ton enjoué, comme si la demande était normale. Il savait pourquoi elle avait choisi cet endroit. Sam Kingsley habitait dans l'immeuble où était situé le restaurant. Une fois arrivée, elle téléphonerait probablement pour savoir s'il était chez lui et l'inviterait à descendre prendre une tasse de café avec elle. Bon. Mais Kingsley et Pat Traymore ne parlaient pas de la pluie et du beau temps, hier soir, dans le petit bureau. Il y avait quelque chose entre ces deux-là. Toby ne voulait pas voir Abigail malheureuse à nouveau. Il se demanda s'il devait la mettre au courant. Il jeta un regard par-dessus son épaule ; Abigail vérifiait son maquillage dans son miroir de poche. «Vous êtes très belle, Sénateur», dit-il. (à suivre...)