Réaction n Après Ehud Olmert qui a démenti de «probables contacts» rapportés par la presse avec les responsables saoudiens, c'est au tour du royaume de nier toute rencontre. L'Arabie saoudite a catégoriquement démenti, ce mardi, les informations sur des contacts avec des responsables israéliens, y compris le Premier ministre Ehud Olmert. La veille, le quotidien israélien Yediot Aharonot affirmait que M. Olmert avait récemment rencontré un membre «extrêmement important» de la famille royale saoudienne, qui pourrait être le roi Abdallah lui-même. Interrogé par ce journal, M. Olmert a démenti avoir rencontré le roi, disant n'avoir eu «aucune rencontre avec des personnes susceptibles de faire sensation dans la presse». «Les informations circulant récemment dans les médias israéliens et qataris sur des contacts entre officiels saoudiens et israéliens sont complètement fausses», a indiqué un responsable non identifié du ministère saoudien des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle SPA. «Cette histoire est fabriquée de toutes pièces», a ajouté ce responsable. La télévision Al-Jazira du Qatar, un pays qui entretient des relations tendues avec l'Arabie saoudite, a aussi diffusé les informations du Yediot Aharonot, de même que les journaux de Doha. Le Qatar, qui n'entretient pas de relations diplomatiques avec Israël, abrite depuis 1996 une mission commerciale de l'Etat hébreu et des responsables des deux pays se sont rencontrés. La semaine dernière, le Yediot Aharonot avait titré sur des «contactes secrets» entre Israël et l'Arabie saoudite, qui auraient, selon ce quotidien à grand tirage, «débuté au cours de la guerre du Liban» entre l'Etat hébreu et le Hezbollah chiite (12 juillet-14 août). Interrogé alors par le journal sur ces contacts, M. Olmert avait répondu ne pas être «obligé de répondre à chaque question», tout en rendant hommage à «la sagesse et le sens des responsabilités du roi Abdallah qui ont fait sur moi une forte impression». Selon le responsable saoudien cité par SPA, «le royaume joue son rôle national et nationaliste arabe de manière claire et transparente». «Nous n'avons pas de politiques non déclarées», a-t-il dit. «Notre position sur la question palestinienne a été définie dans l'initiative de paix (saoudienne) qui a été adoptée au sommet arabe de Beyrouth, en 2002», a-t-il ajouté. Cette initiative propose la paix et des relations normales avec Israël en échange d'un retrait des territoires arabes occupés depuis 1967, conformément à la résolution 242 de l'ONU, et d'un règlement «agréé» du problème des réfugiés palestiniens.