Au lendemain de discussions — sans accord — à Berlin entre le négociateur en chef du nucléaire iranien, Ali Larijani, et le représentant de la diplomatie de l'Union européenne, Javier Solana, l'Iran a réaffirmé sa détermination à poursuivre ses activités nucléaires sensibles, maintenant ainsi sa ligne dure face aux exigences de l'Europe et des Etats-Unis et s'exposant à de possibles sanctions à l'ONU. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait donné le ton, hier vendredi, en affirmant que son pays «ne céderait pas d'un pouce face à la pression». MM. Larijani et Solana ont conclu, jeudi dernier, leur troisième série d'entretiens sur un simple constat de progrès et sont convenus d'un nouveau contact la semaine prochaine. Selon des diplomates européens, le but de la rencontre était de savoir si Téhéran était prêt à suspendre son enrichissement d'uranium en échange de mesures économiques et diplomatiques et de l'engagement des membres permanents du Conseil de sécurité et de l'Allemagne à ne pas faire adopter des sanctions à l'ONU. Mais selon le département d'Etat américain, l'Iran n'a pas accepté une telle suspension à Berlin. Les Etats-Unis ont néanmoins averti que le temps était compté pour les négociateurs européens pour conclure un accord avec l'Iran afin qu'il renonce à l'enrichissement. Selon le porte-parole du département d'Etat, une nouvelle date limite sera fixée pour que l'Iran renonce à ces activités, le principe de cette date butoir ayant été accepté la semaine dernière par les Européens. Au-delà de cette date, ces derniers pourraient décider d'imposer des sanctions à Téhéran.