L'UE a formellement répondu à l'offre iranienne du 6 novembre de reprendre les discussions sur son programme nucléaire en proposant un nouveau dialogue qui permettrait de poser les bases de futures négociations, tout en demandant un “signe concret” de Téhéran. Le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère Javier Solana, a annoncé, dimanche à Barcelone, en marge du sommet euroméditerranéen, que les trois pays membres de l'UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne) et lui-même avaient envoyé le jour même une lettre aux Iraniens. “Dans cette lettre, nous offrons aux Iraniens d'avoir des discussions, un dialogue pour voir si nous avons assez de bases pour reprendre les négociations”, a continué M. Solana. Cette lettre est la réponse formelle à un courrier envoyé aux Européens le 6 novembre par le responsable iranien chargé du nucléaire, Ali Larijani. Selon une source européenne citant la lettre envoyée dimanche, les ministres des Affaires étrangères de l'UE-3 sont “d'accord sur le fait que de nouveaux contacts entre (leurs) gouvernements peuvent jouer un rôle dans la résolution” de cette crise. Malgré tout, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, si elles acceptent un dialogue, attendent un “signe concret” de l'Iran avant de reprendre de réelles négociations. Toujours selon la source diplomatique, ils appellent ainsi à nouveau l'Iran à “suspendre volontairement” ses activités liées à l'enrichissement de l'uranium, pour “restaurer la confiance” de la communauté internationale. Soulignant leur volonté d'aider l'Iran à développer un programme nucléaire civil “sûr et économiquement viable”, ils attendent également une “preuve” de la volonté pacifique de l'Iran.