Action n Le contrôle aux frontières et la protection des marques devraient impliquer les opérateurs et les pouvoirs publics. L'Algérie veut se doter d'un instrument anti-contrefaçon. Le meilleur moyen consiste à créer un comité national de lutte contre cette pratique illégale qui impliquerait la présence de tous les secteurs économiques et des représentants de consommateurs. Le but serait de traiter le phénomène des produits contrefaits sur le marché algérien, selon Nabila Kadri, directrice de l'Institut national de la propreté industrielle (Inapi) qui a présenté le phénomène comme dangereux pour la santé et la sécurité des consommateurs. La directrice a annoncé en effet qu'un dispositif d'évaluation de conformité devrait être mis en place avant la fin de cette année. Il est surtout question d'instaurer des procédures de contrôle en amont en dressant des barrières aux frontières pour empêcher les produits contrefaits d'atterrir sur le marché national. Il y a par ailleurs la question de la protection des marques qui reste problématique du fait qu'il existe actuellement des réseaux structurés de piratage et d'imitation frauduleuse des marques étrangères. Selon la directrice de l'Inapi, «3 300 demandes de protection de marques internationales, dont 900 demandes de renouvellement et 2 250 demandes nationales, ont été déposées à l'Inapi entre le 1er janvier et le 30 septembre 2006». Cela dénote l'intérêt que portent certaines entreprises pour protéger leurs produits et marchandises contre toute tentative de fraude, même si «la culture de la protection n'est pas encore instaurée chez certains opérateurs», ajoute Mme Kadri. Il faut dire que le fléau de la contrefaçon n'épargne aucun secteur de l'industrie ; le textile, les cosmétiques, l'agroalimentaire et les supports audiovisuels sont les plus touchés. L'ex-directeur de l'Inapi, M. Aissaoui, a précisé tout récemment que «les produits contrefaits émanent en général de la Chine». Il a déploré le manque d'évaluation de conformité dans les secteurs cités plus haut sauf le médicament où les circuits de production et de commercialisation sont bien définis.