Assistance n Des cellules de proximité ont réussi à identifier la nature des besoins de la population de l'un des plus populaires quartiers d'El-Bahia. Les deux cellules de proximité de l'Agence de développement social (ADS) d'Oran-Est et d'Oran-Ouest ont montré, depuis l'année 2000, une disponibilité aux côtés des populations des cités et quartiers populaires relevant de leur compétence territoriale. Composées d'un staff pluridisciplinaire englobant des sociologues, des psychologues et des médecins, ces structures, qui couvrent les quartiers à forte concentration d'habitants d'El-Hamri et Si-Salah (ex-Les Planteurs), ont réalisé des études et des enquêtes de ménage qui leur ont permis de connaître les problèmes vécus par les habitants, leurs besoins et leurs attentes et de définir une stratégie d'assistance à ces populations. L'expérience menée sur le terrain par ces deux cellules de proximité a prouvé que, grâce à une action concertée avec les autres secteurs de l'Etat, l'écoute des citoyens et des jeunes de ces quartiers déshérités et la prise en charge de leurs problèmes étaient possibles. Les équipes pluridisciplinaires qui composent ces cellules ont été d'un très grand apport au travail d'approche des jeunes, notamment ceux des groupements urbains à forte concentration en habitants ou encore ceux des quartiers déshérités implantés en zone rurale. Dans ce cadre, la cellule ADS du vieux quartier d'El-Hamri, un fatras d'anciennes bâtisses menaçant ruine qui a poussé les oranais à appeler les lieux «El-Hamri medagdag ounassou kilahbeq» (El-Hamri est en ruine mais ses habitants sont frais comme le basilic), a réussi, grâce à des visites sur le terrain, à établir une carte des réalités sociales des habitants des lieux. Ce document, qui divise El-Hamri en 22 îlots, selon les besoins et les attentes des citoyens, constituera, sans nul doute, un outil de référence pour les plans de développement à venir. «Cette carte a facilité la tâche aux équipes de la cellule qui ont réussi ainsi à identifier la nature des besoins et des attentes des habitants et à envisager des solutions à leurs problèmes», a indiqué la coordinatrice de cette structure. Illustrant ses propos, elle citera le cas de l'îlot 554, considéré comme l'un des plus déshérités, qui compte 127 familles. «Selon les statistiques de 2004, ces familles comptent 137 personnes sans emploi et plus de 20 enfants ayant des difficultés sur le plan scolaire. On y recense également 18 diabétiques et 12 asthmatiques», indique la même source, avant de préciser que la prise en charge de ces problèmes a permis de réduire leur acuité. Cette structure ne se limite pas seulement à identifier les problèmes et à établir des enquêtes sur la réalité sociale des habitants du quartier ; elle se charge également d'écouter et d'envisager des solutions aux difficultés vécues par les citoyens. «Nous avons accueilli, de janvier à septembre 2006, près de 600 citoyens sollicitant une aide ou une écoute, réalisé 22 enquêtes sociales, effectué 138 visites médicales à domicile et 223 autres au niveau du siège de la cellule», a indiqué la coordinatrice.