Photo : Riad Il y a dix années, approximativement, naissait à Oran la première cellule de proximité (CDP). Le premier rapport établi par celle-ci, à l'issue d'une enquête sur le terrain de plusieurs mois, au niveau du quartier populaire les Planteurs, était époustouflant à plus d'un titre. Ce travail titanesque a été accompli à travers des investigations sociales poussées. Malgré une conjoncture politique marquée par une situation sécuritaire dégradée, le rapport de la CDP n'est pas passé inaperçu. Bien au contraire. Les Oranais découvraient avec stupeur que des foyers de gale et autres maladies contagieuses, les poux, etc. étaient détectés au sein même de la ville.Depuis, la wilaya compte pas moins de cinq cellules de proximité activant sur son territoire, dont deux dans la seule ville d'Oran, une à Ben Fréha, une cellule à El Kerma et une autre à Bousfer. Le projet de deux autres nouvelles cellules est encore à l'étude, nous dit-on à la DAS. Elaboration de la carte sociale et de la carte des ressources Actuellement, elles sont au moins deux cellules de proximité et de solidarité à mener des enquêtes auprès des ménages au sein des districts qui leur sont attribués. Ces enquêtes constituent un outil de diagnostic social efficace aux mains de l'Agence de développement social (ADS). C'est le cas de la CDPS d'El Kerma qui poursuit ses opérations d'enquête auprès des ménages depuis plus de deux mois dans cette localité, quelque peu défavorisée. Une enquête auprès des ménages peut durer jusqu'à deux années de temps, nous dit-on. Les visites à domicile sont sanctionnées par des rapports de synthèse établis sur la base de questionnaires bien précis auxquels doivent répondre les ménages. Les cellules de proximité sont constituées d'un sociologue, un psychologue, d'une assistante sociale et d'un médecin. Certains spécialistes soutiennent l'idée d'impliquer un cinquième membre dont le profil serait purement économique. La cellule d'El Kerma a également achevé l'étude de la carte sociale des ressources de la commune. Elaborée par la sociologue, la carte de ressources comprend les potentialités économiques, commerciales, agropastorales, hydriques et autres infrastructures routières, scolaires et éducatives, etc. En somme, un balayage global pour identifier les points forts et les points faibles de la commune. L'étude anthropologique, qui devra être élaborée de manière collective, touchera davantage le côté sociologique et anthropologique de la commune, notamment les us, les traditions, les groupes sociaux et leur appartenance géographique, idéologique, culturelles, etc. Soutien aux projets de développement communautaires Le rôle de l'ADS ne se limite pas uniquement à faire des enquêtes auprès des ménages et autres études sociologiques et psychosociologiques. Celui-ci consiste également en le soutien aux dispositifs de développement communautaires, notamment en faveur des communes enclavées et déshéritées. A Oran, l'ADS a financé, cette année, deux projets de développement communautaires dans les communes de Tafraoui et la commune d'Aïn El Turck, pour un montant global de 4 millions de dinars chacun, croit-on savoir. Les projets attribués portent sur la réhabilitation du réseau d'assainissement dans la deuxième commune citée plus haut, alors que la première commune a bénéficié d'un projet de réalisation de l'éclairage public.