Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar C'est une première dans l'histoire du pays : alors que de tout temps les élus locaux, et à chaque campagne électorale, promettaient la mise en place de conseils consultatifs municipaux multiples et qu'il n'en a rien été sur le terrain, cette fois c'est du côté de l'Etat que nous vient l'idée d'installer pareille structure. La wilaya d'Oran disposera bientôt d'un conseil de la solidarité de proximité. Un outil de développement local qui sera du ressort de l'Agence de développement social (ADS) et de la direction de l'action sociale (DAS). Les attributions du conseil de solidarité tourneront autour du recensement et de la gestion des questions de solidarité à l'échelle de toute la wilaya. La cacophonie qui a prévalu dans le secteur des allocations sociales et des aides attribuées par le gouvernement aux couches sociales démunies a démontré la nécessité de la mise en place d'une telle structure pour gérer ces questions. Le conseil se composera des membres de l'exécutif de la wilaya et sera supervisé par le wali. La gestion de ce conseil sera confiée au directeur de l'action sociale (DAS) qui aura à charge les opérations et les programmes affectés au secteur de la solidarité nationale, nous dit-on. Une carte de la pauvreté sera élaborée par ce conseil qui s'appuiera dans son travail sur les cellules de proximité et de solidarité CDPS relevant de l'autorité de l'agence de développement social ADS. Le conseil de solidarité devra procéder à l'identification des zones de pauvreté et des failles dans le système de solidarité au niveau de la wilaya, l'outil performant dont dispose l'ADS, notamment ces cellules de proximité CDPS. Ces structures ont été créées initialement d'un programme conjoint avec la Banque mondiale pour établir les cartes sociales et de pauvreté de l'Algérie. Elles auront ainsi la responsabilité d'identifier les ressources dont disposent les wilayas et les failles existant dans le système de solidarité à l'échelle locale. «Les insuffisances et les failles, une fois identifiées par les cellules de proximité CDPS, seront aussitôt signalées au wali pour que soient prises les mesures adaptées», a confié le directeur de l'action sociale d'Oran. Les futurs programmes de solidarité ne seront plus gérés de la manière qu'on sait, sans connaître l'impact voulu sur le terrain. Les CDPS, qui sont en cours d'élaboration de la carte sociale de la wilaya d'Oran et des sous-études sur les communes de la wilaya devront patienter encore jusqu'à ce que les autorités locales daignent bien leur attribuer un siège pour l'ouverture de la direction de wilaya de l'ADS d'Oran. Il existe une antenne régionale à Mostaganem, à Béchar, à Tiaret et Sidi Bel Abbès mais pas à Oran. Pourquoi ? Nul ne le sait.