Constat n Si des améliorations du niveau de vie sont constatées dans les villes, certaines régions vivent le calvaire vu le manque de nourriture, de soins et de transports. La pauvreté en Algérie est en net recul avec un seuil qui ne dépasse pas les 5% alors qu'il était de 22% en 1995. Mais les experts avertissent que la pauvreté est plus apparente dans les zones rurales ; ils ont révélé que Tiaret, Tissemsilt et Adrar seraient les wilayas les plus pauvres en Algérie. La sonnette d'alarme a été tirée sur la situation qui prévaut dans ces trois régions. Malgré les indices réconfortants sur la baisse de l'inégalité, il a été remarqué que les efforts restent insuffisants pour éradiquer toute la pauvreté en Algérie. Les experts du Centre national d'études sur la population (Cneap) ont conclu que 36% des habitants des wilayas de Tiaret, Adrar et Tissemsilt vivent dans la pauvreté alors que la wilaya d'El-Tarf reste la plus riche. Ce niveau de vie est aggravé par l'absence de revenus, le déficit en matière de soins dans ces régions et le manque flagrant d'emplois et de transport s'ajoutant aux maladies engendrées par les conditions de vie précaires dans les bidonvilles. L'enquête pilotée par le Cneap et le Pnud, qui a été présentée hier au siège du ministère de la Solidarité nationale, a permis néanmoins de révéler des chiffres et des analyses minutieuses sur l'évolution de la pauvreté. Cette étude estime que seulement 11,1% des ménages sont pauvres en Algérie. L'enquête réalisée sur une période de trois mois (février à mai 2005) sur un échantillon de 5 080 ménages a permis d'aboutir à un constat portant sur des améliorations constantes du niveau de vie des Algériens par rapport aux années quatre-vingt-dix avec cependant une différence notable entre les milieux urbains et les zones rurales qui demeurent encore isolées, enclavées et pauvres en ressources. Selon cette enquête, la réduction de l'inégalité est confirmée par une amélioration du coefficient alimentaire global et l'augmentation du niveau des dépenses de consommation, qui dépasse les 50% des revenus des ménages. Pour le ministre de la Solidarité, qui intervenait sur les résultats de cette enquête, «la pauvreté absolue a complètement disparu». Il a précisé qu'entre 2000 et 2005, le budget social de l'Etat est passé de 161 à 293 milliards de dinars.