Les échanges commerciaux entre les Maghrébins demeurent faibles et le FMI appelle ces pays à plus de dynamisme en supprimant toutes les barrières tarifaires sur le commerce. Les pays du Maghreb ne développent pas suffisamment leurs échanges commerciaux dont le volume global ne dépasse pas les 2%. Selon le FMI, le volume global des échanges commerciaux de la Libye, de la Tunisie, de l'Algérie, du Maroc et Mauritanie s'élevait à 131,7 milliards de dollars dont 66% avec l'Union européenne, 13% avec le reste des pays industrialisés et 19% avec d'autres pays. L'une des raisons qui entrave le commerce intermaghrébin est liée dans les barrières tarifaires et non-tarifaires qui entravent la dynamique d'échanges entre ces pays. Le FMI incite vivement les cinq pays du Maghreb à renforcer leurs relations économiques pour réduire le chômage et améliorer la croissance. «L'accroissement de la coopération régionale et la libéralisation du commerce permettraient aux pays du Maghreb de profiter au maximum de leur intégration en cours avec l'Europe et le reste du monde», affirme le rapport 2006 sur les «Perspectives économiques en Asie centrale et au Moyen-Orient». Si ces pays «réussissaient à supprimer les entraves à leur commerce régional, ils créeraient un marché de plus de 80 millions de consommateurs, ce qui aurait pour résultat d'attirer de nouveaux investissements». Le rapport note également les avantages mutuels que les pays de la région tireraient de la promotion de leurs échanges commerciaux en raison de la complémentarité de leurs structures économiques. Le FMI rappelle que les pays de la région ont convenu de tenir des conférences annuelles, en coopération avec le FMI, pour examiner les moyens de promouvoir le commerce intermaghrébin. A rappeler que lors de la première conférence tenue à Alger en novembre 2005 un programme de travail avait été établi dans plusieurs domaines : l'harmonisation des réglementations commerciales liées à l'application des accords de libre-échange, la simplification et la réduction des tarifs douaniers, la réforme des systèmes douaniers et l'amélioration des infrastructures du transport et des services liés au commerce. La deuxième conférence du genre prévue au Maroc vers fin 2006, sera consacrée à la réforme du secteur financier et aux perspectives de l'intégration financière des pays maghrébins.