Selon le commandant Maâlem Farès de Zéralda, cette opération se veut une descente dissuasive contre le commerce illicite dans les lieux de plaisance et de démontrer que la Gendarmerie nationale ne fait que traduire les décisions du wali d'Alger qui a tranché, l'année dernière, pour la gratuité des 47 plages autorisées à la baignade dans la capitale. Près de 700 articles et accessoires de plage ont été saisis par la Gendarmerie nationale de Zéralda, à Alger, et 10 personnes ont été entendues suite à une opération coup-de-poing menée lundi dernier et qui a duré de 9h à 14h au niveau de six plages autorisées à la baignade de la côte ouest algéroise. Il s'agit des plages de Palm-Beach, Azur-Plage, Sidi-Fredj, Sidi-Fredj Ouest, Sable d'Or et Champ-de-tirs de Zéralda. Un escadron entier, en plus des différentes unités de la compagnie, a été mobilisé pour la circonstance. Cette descente surprise, qui intervient à un moment de grande affluence, a permis la saisie de 150 chaises en plastique, 28 tables de la même matière, 192 parasols, 8 chaises longues en bois, 196 pieds de parasols destinés à accaparer et occuper les lieux pour les vendre plus cher, 33 piscines en plastique, 26 chambres à air, dont 6 de grand format et une pompe à air, ont été récupérés au cours de cette opération intervenue au milieu de la semaine en cours. Suite à quoi les “propriétaires” des biens saisis ont été entendus par la Gendarmerie nationale, et ce, en attendant qu'ils soient convoqués par la justice qui devra prononcer de lourdes pénalités vu l'ampleur des faits qui leur sont reprochés. Cette opération survient également et parallèlement aux sorties quotidiennes et routinières inscrites dans le cadre du plan Delphine, par ailleurs entré en vigueur depuis le 1er juin dernier à travers toutes les villes côtières du pays. “Le travail routinier chez nous, c'est du 24h/24. C'est sans répit. La sécurisation des personnes et des biens se fait régulièrement et on applique la loi dans toute sa rigueur. Quant à ce phénomène des indus occupants des plages et qui exercent des commerces illicites, il ne date pas d'aujourd'hui. Mais dès lors que le wali d'Alger a pris la décision l'année dernière sur la gratuité des 47 plages autorisées à la baignade dans le Grand-Alger, nous sommes passés à l'action pour mettre de l'ordre et réprimer ces activités interdites”, nous explique le commandant Maâlem Farès qui révèle, par ailleurs, que la côte ouest de la capitale est réputée pour sa forte concentration des estivants. À la question relative à la gestion des parkings au niveau des plages, il faut noter que, depuis quelque temps, certaines aires sont légalement exploitées et gérées par des privés, et ce, suite aux avis d'appels d'offres lancés il y a quelques années. Reste quelques aires de stationnement anarchiquement et illégalement exploitées ; cette question relève également de l'administration qui devra trancher pour permettre aux estivants d'avoir en face d'eux des vis-à-vis responsables et jouir d'une assurance quant à la sécurisation de leurs biens. Une chose est sûre : l'opération de lundi dernier n'est qu'une première pour des marchands qui imposaient leur diktat aux familles depuis belle lurette. FARID BELGACEM