Décidément la dégradation de notre environnement se confirme du jour en jour. Emanation de gaz toxiques, multiplication de fosses septiques, rejets des eaux usées en mer sans traitement, voilà quelques exemples qui contribuent au déséquilibre de notre écosystème et donc à l'apparition de maladies même celles considérées comme éradiquées telles que la peste. En effet, en cette période estivale, plusieurs personnes qui se sont rendues sur les plages du littoral algérois ont présenté les symptômes de maladies à transmission hydrique liées à la dégradation de la qualité des eaux de baignade telles que des conjonctivites et des maladies de la peau... Cet état de fait a interpellé la commission chargée du suivi du déroulement de la saison estivale qui s'est réunie, hier, au siège de la direction du tourisme et de l'artisanat de la wilaya d'Alger afin de passer en revue l'ensemble des résultats de l'eau de baignade des 80 plages de l'Algérois dans le but d'élaborer un rapport comportant toutes les recommandations relatives à la situation des plages qui sera soumis à l'approbation du wali. «Les analyses nous ont démontré que 8 plages connaissent une dégradation due, entre autres, à la pollution des eaux et à la mauvaise gestion des plages et que deux autres méritent d'être fermées pour cause de pollution», dira M.Haddad de la direction du tourisme et de l'artisanat. Notre interlocuteur ne nous en dira pas davantage, même pas des plages concernées par cette fermeture. Sa réserve est motivée par le fait que le rapport n'a pas été encore approuvé par le wali. Pourtant, cette commission installée par le wali en personne, elle s'est basée dans l'élaboration de son rapport sur des résultats des analyses effectuées par deux laboratoires de renom! Conséquences: les estivants qui n'ont toujours pas pris connaissance des plages interdites à la baignade vont jouer à la roulette russe. Le plus chanceux tombera sur la plage qui ne représente aucun risque sur la santé. A en croire le Dr.Slimi, directeur de la prévention au ministère de la Santé, qui s'est prononcé, hier, dans les colonnes d'un quotidien, les deux plages à risque peuvent être Palm Beach et Azur Plage qui ont selon les analyses bactériologiques et physico-chimiques présenté des signes de pollution. Il est probable donc qu'il sera procédé à leur fermeture afin d'écarter tout risque probable. Le directeur de la DTA nous révèle une autre cause qui a induit à la dégradation de la qualité des eaux de mer: le manque de tempêtes et d'intempéries qui a empêché le renouvellement des eaux. «Ces caprices de la nature nous jouent des tours parfois» conclut-il.