Au terme de son enquête, la police a recommandé que le président israélien soit inculpé pour le viol de son ex-secrétaire et d'une employée à l'époque où il était ministre du Tourisme. Selon les recommandations de la police, M. Katzav devrait aussi être poursuivi pour harcèlement sexuel à l'encontre de cinq femmes, actes indécents, écoutes illicites, obstruction à la justice et prévarication. «Si le président savait ce que je sais, il aurait sûrement déjà décidé d'épargner à l'opinion et à lui-même le grand embarras dans lequel nous sommes plongés», a déclaré aux médias une importante source au ministère de la Justice qui a revendiqué l'anonymat. Interrogé à la radio, l'avocat du président, Me Zion Amir, a déclaré : «Si M. Mazouz devait se prononcer pour une inculpation, je pense que le président n'aurait pas d'autre choix que de démissionner.» Selon la loi, le président ne jouit d'aucune immunité inhérente à sa fonction. Le président israélien Katsav risque de 3 à 16 ans de prison ferme pour les faits qui lui sont reprochés par la police et le Procureur de l'Etat doit se prononcer d'ici deux ou trois semaines sur l'ampleur des faits en question.