Une équipe de policiers est arrivée ce mercredi matin au bureau du président israélien, Moshé Katzav, pour l'interroger sur les soupçons de harcèlement sexuel qui pèsent sur lui et qui pourraient le contraindre à la démission, a annoncé la radio de l'armée. Hier mardi, des enquêteurs avaient procédé à une perquisition dans les bureaux du président et saisi notamment l'ordinateur personnel de M. Katzav ainsi que d'autres documents. Le président est soupçonné d'avoir abusé de son autorité et contraint deux des employées de la présidence à entretenir avec lui des relations sexuelles, les menaçant de les licencier si elles refusaient ses avances. Les policiers vont également examiner des soupçons entourant la façon dont le président a géré les dossiers de demande de grâce de détenus qui lui sont soumis. Selon les médias, il aurait favorisé certains prisonniers. Le quotidien Maariv affirme même qu'un des chefs de la pègre, Zeev Rosenstein, aurait été averti par des membres du bureau de M. Katzav de l'imminence de son arrestation. Le conseiller juridique du gouvernement, qui fait office de procureur général, a ordonné l'ouverture d'une enquête concernant le président le 12 juillet. Sur la base des résultats de l'enquête, il devra ensuite décider de l'éventuelle inculpation du président, qui ne bénéficie d'aucune immunité liée à sa fonction. Moshé Katzav, 61 ans, du parti Likoud, était devenu, en 2000, le premier homme de droite à occuper les fonctions de président de l'Etat hébreu. Son prédécesseur Ezer Weizman, décédé en avril 2005, avait été contraint de démissionner en 2000, trois ans avant l'expiration de son second mandat, à la suite d'un scandale de corruption.