Flops n La huitième journée de championnat de Nationale I n'a pas été sans conséquence pour les entraîneurs puisque trois d'entre eux ont quitté leurs postes dans des situations très confuses. Le semi-échec de la JS Kabylie sur son terrain du 1er Novembre face à l'ASM Oran (1-1) a été finalement fatidique au Brésilien Carlos Roberto Gaucho Orrigo Da Cunha qui n'a tenu en fait que cinq matchs, dont trois de championnat, sans le moindre succès. Dans la précipitation et pour sauver les meubles, le président Moh Chérif Hannachi fait appel au duo Saïb - Aït Djoudi. Deux hommes qui sont passés séparément à la barre technique du club du Djurdjura il n'y a pas très longtemps. La même huitième journée a été l'occasion à l'entraîneur du MC Oran, Abdallah Mecheri, de déposer sa démission sur le bureau du président Djebbari à la suite de la défaite des Hamraoua au stade du 20-Août-55 contre l'OMR El-Anasser (0-1). Dans les heures qui ont suivi ce départ, pourtant attendu, Mohamed Lekkak, débarqué lors de la première journée du WA Tlemcen, secondé de Benmimoun, sont désignés pour reprendre les choses en main au sein d'un club en perte de vitesse ses dernières journées. Du côté de Yemma Gouraya, la JSM Béjaïa limoge le Portugais Eurico Gomes, auteur d'un excellent bon début de saison et dont les fruits continuent d'être récoltés comme ce fut le cas jeudi dernier face au Paradou AC (victoire 2-1), sous prétexte d'absence irrégulière. En effet, l'entraîneur Lusitanien reparti chez lui pour quelques jours de repos, avait décidé de ne plus revenir pour un certain nombre de raisons, dont l'affaire Braham Chaouch qui a été la pomme de discorde entre l'entraîneur et ses employeurs. Gomès, en homme de principe, n'a, selon nos informations, pas accepté la façon de gérer des dirigeants qui ont voulu à tout prix ménager le choux et la chèvre. Le jour même de JSMB-PAC, Rachid Cheradi, le désormais nouvel entraîneur de l'équipe Béjaouie, était déjà dans la tribune officielle pour suivre la rencontre et superviser ses futurs joueurs. L'instabilité des staffs techniques n'est, en elle-même, pas une nouveauté ni une tendance chez nos clubs, mais beaucoup plus un fléau qui gangrène le métier et déstabilise tout travail de fond. Soumis au résultat immédiat et à la pression permanente des supporters, et donc de la rue plus précisément, les dirigeants des clubs algériens trouvent dans le changement d'entraîneur la parade idéale pour calmer un tant soit peu les esprits surchauffés et espérer un éventuel déclic qui sauverait les meubles et … le fauteuil vacillant du président. Sauf que dans le sillage de tous ces échecs, car il s'agit bien de cela, c'est un mauvais présage qui se dessine pour les entraîneurs et pour la qualité d'un championnat qui peine vraiment de prendre de la qualité. Sept clubs, sur les seize qui composent l'élite, ont déjà opéré des changements au sein de leur staff technique (WAT, NAHD, CABBA, JSK, CRB, MCO et JSMB) et la palme revient au club kabyle qui en est à son troisième coach en l'espace de cinq matches seulement de championnat. Il y en aura sûrement d'autres l D'autres têtes sont en suspens et attendent le couperet en cas de faux pas. Même ceux qui enregistrent de bons résultats ne sont pas certains de conserver leur poste, comme cela a été le cas pour Aït Djoudi, l'ex-entraîneur de l'USM Annaba, qui à la première défaite de son équipe après neuf journées de compétition a fait les frais des ambitions gargantuesques de son président Aïssa Menadi, un néo-débarqué dans la sphère footbalistique aux milliards de dinars sonnants et trébuchants. Liste des entraîneurs de la D I • ESS : Belhout. • PAC: Bouhellal. • ASO: Amrani. • JSMB: Gomès - Cheradi (8e journée). • MCA : Bracci. • USMA: Lobello. • CAB : Ameur Djamil. • CRB : Biskri - Yahi (5e journée). • ASMO: Bouali. • MCO: Mecheri – Lekkak et Benmimoun (8e journée). • USMB : Mouassa. • OMR : Ifticen. • NAHD : Guendouz - Aït El-Hocine et Zemiti (2e journée). • CABBA : Zekri - Tebbib (5e journée). • JSK : Chay - Da Cunha (2e journée) - Aït-Djoudi - Saïb (8e journée). • WAT : Lekkak - Bira (2e journée).