Incident n Un feu, causé par un court-circuit, s'est déclaré jeudi dans la bâtisse. Les locataires ont craint le pire. Le pire a été évité de justesse jeudi en fin d'après-midi à la cité Bachdjarah I lorsqu'un court-circuit a failli faire sauter l'immeuble 17, n'était l'intervention de quelques locataires audacieux qui, en attendant l'arrivée des camions de la Protection civile, ont, à l'aide de couvertures et de sable, pu circonscrire le feu qui s'est déclaré au quatrième étage. Intervenu curieusement après trois jours sans électricité, l'incident a jeté un émoi au sein de la population au point que des familles entières de la cage I ont préféré passer la nuit à la belle étoile, munies de couvertures et de draps. Cris et hurlements dans le bâtiment où les locataires se bousculaient dans les escaliers. Chacun pensant que l'immeuble allait exploser d'un moment à l'autre. Des évanouissements ont même été signalés sur place, surtout chez de vieilles personnes et chez quelques petits enfants en pleurs. Sitôt alertés, les sapeurs-pompiers munis de leurs outils, ont, fort heureusement, terminé le travail commencé par les quelques habitants de la cité, en maîtrisant définitivement le sinistre. «A 18 h, des flammes sortaient des compteurs d'électricité installés au quatrième étage. Face aux flammes qui prenaient de l'ampleur, nous ne pouvions rester sans réaction. Chacun de nous a fait ce qu'il a pu. On a apporter des couvertures pour étouffer le feu et permettre ainsi aux familles de descendre vite», nous déclare Nouredine Zarita, un jeune de 26 ans qui habite au rez-de-chaussée. Les locataires sont catégoriques : les installations électriques sont usées et, hormis quelques petits rafistolages, rien pas été changé depuis 1977, année où a été construite la cité Bachdjarah. «Nous avons toujours appréhendé les risques d'électrocution pour nos enfants surtout avec ces câbles qui pendent sans la moindre protection et voilà venu le moment de dire k'hlass…. C'est assez comme ça. Croyez-moi, je n'attendais que l'instant où l'immeuble allait exploser», s'est insurgé Kamel Gasmi, 42 ans, qui, jeudi, a eu toutes les peines du monde à faire descendre au milieu des flammes sa belle-mère, une septuagénaire aveugle. Ce locataire, postier de son état, tire à l'occasion la sonnette d'alarme et parle de risque imminent pour pratiquement le reste du parc immobilier de la cité. «Le problème ne se pose pas uniquement pour l'immeuble 17… nous avons déjà eu par le passé des échos faisant état de court-circuit. Jusqu'à quand allons-nous vivre avec la peur au ventre ?», s'interroge-t-il.