La région d'Akbou a connu en l'espace d'un après-midi, à la mi-mai dernier, des pluies torrentielles causant des inondations qui ont fait craindre le pire. La plupart des sinistrés ont préféré passer la nuit chez des proches, bien que les autorités communales aient mis à leur disposition la crèche communale. Après l'inondation, 24 familles sur les 134 habitant le bidonville sont déclarées sinistrées et leur recasement connaît, aujourd'hui, certains obstacles. La cité du Stade a été, pour rappel, la plus touchée, un bidonville en fait qui date de 1962. Ce quartier a été submergé par les torrents qui ont atteint, selon des témoignages, un mètre de hauteur. Les occupants d'une masure ont dû pratiquer des ouvertures dans le mur de l'enceinte afin de faire évacuer l'eau qui, malgré tout, s'est introduite dans les chambres. Les traces sont encore visibles sur les murs. « Dans son déferlement, l'eau a emporté nos vêtements, appareils électroménagers, ustensiles... », témoigne l'un des sinistrés. Dans une autre bicoque, on a évité le pire de justesse. Un court-circuit causé par l'eau qui gouttait du plafond en préfabriqué a consumé, selon une mère de famille, trois cabas pleins d'effets vestimentaires. Elles étaient sept personnes dans la chambre quand l'incident s'est produit. « Heureusement que personne n'a été atteint », nous a dit cette dame avec beaucoup d'émotion. Chez un autre ménage, on a frôlé la catastrophe lorsqu'un couple a failli être écrasé par une partie du toit qui a cédé. « Nous avons reçu des promesses de recasement pour le mois de mai et nous attendons », nous dit un habitant de la cité du Stade. A l'APC d'Akbou, c'est un autre son de cloche. L'adjoint du P/APC, M. Benaoudia, tempère : « On ne peut pas ouvrir un bloc pour 24 familles dans les 88 logements sociaux. Nous voulons reloger toutes les familles qui habitent dans cette cité. Notre objectif, c'est d'éradiquer ce bidonville. » Est-ce que le recasement interviendra dans des délais proches ? Pour M. Benaoudia, cela dépend du travail de l'association du même quartier qui s'attelle, selon ses dires, à recenser les familles qui voudraient être recasées. C'est que parmi les habitants du bidonville, il y aurait, à en croire le même adjoint, ceux qui préféreraient y rester, car ayant la « chance » d'être logées près de la route. « C'est en fonction du résultat du travail de cette association que l'APC, la daïra et l'OPGI se réuniront pour solutionner ce problème », a expliqué M. Benaoudia. En attendant, cette cité n'est pas à l'abri d'une autre inondation. La pluie qui s'est abattue le 22 mai a fait d'ailleurs craindre à ces habitants le remake du même scénario.