Les géographes musulmans du Moyen Age décrivent quelques villes de Kabylie, Béjaïa, bien sûr et Tiklat, dans la vallée de la Soummam, Dellys (Tadlest), dans la vallée du Sebaou, mais pas un mot de Tizi Ouzou. En fait, l'agglomération est de fondation récente, les documents qui la citent ne remontant guère au-delà du début du XVIIIe siècle. Les Turcs qui ont pénétré dans la vallée du Sebaou au début du XVIIe siècle, construisent, en 1715, un fort à Tazaghart, sur la rive droite de l'oued Sebaou. Mais il s'avère que le fort, situé au pied de la montagne, s'expose aux attaques des Kabyles. En effet, au cours d'une de ces attaques, le fort est détruit. Le Français Louis Robin, qui a visité les ruines du fort en 1870, écrit à son propos : «Les ruines du bordj de Tazaghart montrent que ce fort n'avait pas plus de 30 m de long sur 15 m de large. Il était d'une construction solide. On y distingue encore parfaitement les créneaux et les embrasures des canons.» Les Turcs, qui veulent plus que jamais s'implanter dans la région, vont créer un autre fort sur le site de la ville actuelle.