Tension n Le Hamas et le Fatah s'accusent mutuellement, mais un accord entre les responsables des deux partis a été conclu, hier, pour empêcher les affrontements. Des responsables du Hamas à la tête du gouvernement et du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas se sont mis d'accord hier soir pour éviter des affrontements armés ce matin, ont annoncé des responsables des deux mouvements. A l'issue d'une réunion dans la ville de Gaza, les islamistes du Hamas, à la tête du gouvernement, et le Fatah sont convenus de ne pas déployer d'hommes armés dans les rues de la bande de Gaza afin d'éviter des affrontements selon les mêmes sources. Cet accord est intervenu quelques heures après que le ministre de l'Intérieur Saïd Siam, un membre du Hamas, eut mis en garde contre des «troubles» que les services de sécurité liés au Fatah auraient projeté de déclencher ce matin. «Des informations et des rapports, dont certains sont crédibles, indiquent que des éléments des services de sécurité envisagent de provoquer des troubles», aujourd'hui, avait affirmé Saïd Siam, dans une conférence de presse. «Nous allons faire face à tous ceux qui troubleraient l'ordre. Les atteintes aux biens privés ou aux institutions et aux ministères ne seront pas tolérées», avait-il averti. Un porte-parole du Fatah, Maher Maqdad, avait, pour sa part, accusé le Hamas de préparer «un samedi sanglant» en prêtant des velléités séditieuses à des services de sécurité. «Les préparatifs entrepris par le Hamas pour faire exploser la situation samedi en mobilisant son appareil militaire et sa force exécutive créent des conditions propices à un nouveau massacre sous le prétexte que le Fatah et les services de sécurité planifient quelque chose pour samedi», avait ajouté Maqdad dans un communiqué. Huit Palestiniens avaient été tués le 1er octobre dans des accrochages entre la «force exécutive» relevant du Hamas et des membres des services de sécurité qui protestaient dans la bande de Gaza. Des heurts fréquents opposent activistes du Fatah et du Hamas dans la bande de Gaza depuis l'entrée en fonction en mars du gouvernement contrôlé par le mouvement islamiste.