La question s'impose d'elle-même : à qui profite le feu interpalestinien rallumé à Gaza, où deux hommes ont été tués dans des affrontements entre groupes armés du Hamas et du Fatah en dépit de la trêve négociée par l'Egypte entre les deux factions palestiniennes ? La branche armée du Hamas, qui a imputé la responsabilité de la fusillade ayant opposé plusieurs dizaines d'activistes du Hamas à des officiers de sécurité accompagnant un porte-parole du Fatah au parti du président Mahmoud Abbas, a affirmé que ses hommes s'étaient précipités sur les lieux pour répliquer à des tirs visant les foyers de membres du mouvement de la résistance islamique. Le Fatah assure, pour sa part, que ce sont des activistes du Hamas qui ont rallumé le feu en incendiant un de ses locaux. La reprise des tensions fragilise le gouvernement d'unité nationale, difficilement mis en place avec les islamistes du Hamas, qui pourrait même éclater dans les prochains jours s'il n'est pas mis un terme aux effusions de sang. L'Egypte, agissant en tant que médiatrice, avait pourtant obtenu dimanche soir des factions palestiniennes une trêve censée mettre fin à ces affrontements les plus sanglants depuis février. En vertu de cet accord, les deux factions avaient commencé à retirer leurs forces des rues et à échanger 14 membres du Hamas détenus en otages par le Fatah contre 6 membres du Fatah détenus par le Hamas. La guerre interpalestinienne reprend au moment où d'intenses manœuvres diplomatiques sont observées pour la relance du processus de paix israélo-arabe. D. B./Agences