Après la conquête d'Alger en 1830, suivie par celle d'Oran, les Français s'attaquent à la Kabylie, mais ils devront se contenter au départ des villes côtières, telles que Béjaïa ou encore Jijel. Lors de la campagne de 1844, Bugeaud réussit à s'emparer de Bordj Menaïel, puis de Dellys où il installe une garnison. Il est stoppé à Baghlia, qui doit aussi se rendre après une résistance héroïque. Tadmaït est occupée. L'incendie des villages et le massacre des populations vont forcer les tribus à se soumettre. Plusieurs campagnes seront menées par la suite, avec les exactions habituelles de l'armée coloniale, brûlant les villages et massacrant les populations civiles pour obtenir la soumission. Au cours de l'expédition du général Cuny, en 1851, le bordj de Tizi Ouzou est pris ; il va servir de base pour la conquête de la montagne. C'est du bordj de Tizi Ouzou que partira, en 1854, à l'assaut du Djurdjura, l'expédition du général Randon : celui-ci rencontrera la résistance de Lalla Fadhma N'soumer et devra battre en retraite après avoir été battu à la bataille de Tachekrirt, le 18 juillet 1854. Mais il reviendra en 1857, à la tête de forces considérables qui auront raison de la résistance.