Ils devraient se situer à partir de la semaine prochaine, entre 200 et 250 dinars, selon les estimations. Le ministère de l'Agriculture est très optimiste quant à la stabilisation des prix des produits alimentaires durant le mois sacré du Ramadhan. Il a même assuré que certains produits dont les prix ont atteint des sommets, tels que les viandes blanches, connaîtront une baisse significative durant la première semaine du mois de jeûne. «Nous avons stocké des quantités importantes de viande blanche (...) donc les prix devront chuter à partir de la première semaine du mois de Ramadhan, puisque le ministère va intervenir», a indiqué un responsable de la cellule de communication. Ainsi, les prix du poulet, qui ont atteint les 400 dinars le kilo, devraient se situer, à partir de la semaine prochaine, entre 200 et 250 dinars, selon les estimations. Idem pour la dinde dont raffolent les citoyens. Les prix du kilo d'escalopes devraient chuter de 750 à 550 dinars le kilo. Le ministère a également tenu à rassurer les citoyens sur les prix des viandes rouges, indiquant que «la viande rouge sera également disponible en quantité avec des prix stables». Quant à la pomme de terre, produit de large consommation en Algérie, et dont la production a atteint 25 millions de quintaux cette année, soit 15% de plus que l'année dernière, le ministère a attesté de sa disponibilité à des prix «raisonnables» durant tout le mois de Ramadhan, et même le reste de l'année. «Nous ne revivrons pas le phénomène de l'année passée, où le kilo de pomme de terre avait atteint 120 dinars» a-t-on expliqué. La stabilité et la disponibilité de ce tubercule seront assurées grâce au système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) mis en place par le ministère il y a de cela une année. Ce dernier sera amélioré davantage en cette période à travers, notamment la récupération de plus de 250.000 m3 de chambres froides. Evoquant justement l'opération de stockage, le ministère a écarté tout problème qui pourrait se poser à ce niveau. Il avance, au contraire, que les capacités de stockage des produits alimentaires de première nécessité ont augmenté en 2009. L'opération de stockage est, note-t-il, pilotée par la SGP/Proda, en collaboration avec les services techniques et administratifs du ministère de l'Agriculture. Outre ces mesures, il a également été procédé à la plantation de pomme de terre d'arrière-saison, afin de pallier la saison creuse ou dite de «soudure». Période qui intervient deux fois par an, à savoir durant le mois d'octobre et novembre ainsi que les mois de février et mars, et où il n'y a aucune production. «Il y a ce qu'on appelle la période de soudure, alors en plus du stockage de la surproduction, nous avons procédé à la plantation de pomme de terre d'arrière-saison», a indiqué le même responsable. Avant d'ajouter: «La production est disponible, il ne reste plus qu'à procéder à la régulation, notamment à travers le Syrpalac.» Ce dernier dispositif a été renforcé particulièrement à l'approche du mois sacré qui connaît une fluctuation importante des prix des produits de large consommation. Et pour cause, à une semaine du mois du Ramadhan, les prix des fruits et légumes sont loin d'être abordables et les consommateurs n'arrivent pas à remplir leur panier. Les détaillants aux marchés incombent la responsabilité aux grossistes qui, selon eux, imposent leurs prix. En effet, la pomme de terre est cédée entre 18 et 28 DA le kg au prix de gros. Les détaillants la cèdent à 35 dinars. D'autres détaillants attribuent ce phénomène à la spéculation par téléphone. Selon eux, les grossistes surveillent les marchés de détail par téléphone, mettant ainsi le doigt sur l'absence de contrôle des marchés. La mainmise des spéculateurs serait alors à l'origine de la flambée des prix des fruits et légumes. Les grossistes de leur côté, imputent cette situation à la mauvaise organisation du circuit de distribution. En tout état de cause, les consommateurs restent les plus pénalisés par cette anarchie. Les prix demeurent exorbitants. Le prix de la tomate est affiché à 60 DA le kg, de quoi faire rougir plus d'un alors que l'oignon est à 30 DA, pour ne citer que ces produits. Quant à la viande rouge, produit très demandé lors du mois de Ramadhan, elle est loin d'être à la portée de toutes les bourses. La viande rouge est devenue un produit de luxe pour la majorité des Algériens. Les prix affichés sont prohibitifs. Le kilo de viande a atteint 900 DA alors que pour la viande blanche, le kilo a été cédé à 400 dinars il y a une dizaine de jours. Par ailleurs, et pour renforcer ces actions sur le terrain, notamment pour la filière semence, plants et géniteurs, le ministère de l'Agriculture mettra en oeuvre un programme spécial au cours de la campagne labours-semailles 2009/2010.