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Flambée des prix et anarchie durant les premiers jours de Ramadhan
Spéculation effrénée à Annaba
Publié dans El Watan le 30 - 09 - 2006

Un mouvement sans précédent a gagné les premiers jours de Ramadhan les différentes places économiques et les institutions bancaires dans la wilaya de Annaba. Du jamais vu avec une véritable ruée des citoyens sur la commune chef-lieu de wilaya.
A partir de 10h, que ce soit en centre urbain ou dans les cités et quartiers périphériques ou en banlieue, à pied ou par tout moyen de locomotion, circuler relève d'une grande gymnastique. La circulation routière devient pratiquement impossible de 11h à 15h. L'on se bouscule pour rien et pour tout. Sur la voie publique, les trottoirs et les devantures des locaux commerciaux sont squattés par des vendeurs à la sauvette que la présence de policiers en tenue n'impressionne nullement. L'anarchie est totale en milieu urbain où des groupes de délinquants et de jeunes animateurs des marchés parallèles imposent leur diktat aux commerces légaux et consommateurs. Anarchie également dans les prix des produits agroalimentaires, les viandes, la volaille et les œufs, les poissons, les huiles, les fruits secs et frais, les boissons… Tout est disponible et même en surplus, mais pas à la portée de toutes les bourses. A la portée de quelques rares bourses seraient plus indiqué. En effet, face aux étalages des produits, les consommateurs sont rares ou très hésitants. Le temps du « à prendre ou à laisser », exprimé par des commerçants rébarbatifs semble être révolu. La criée et l'achalandage impose la loi des prix sans pour autant attirer grand monde. A El Hattab, au marché couvert, à la colonne ou à Oued Eddeheb, le cours des affaires fait bien grise mine. Les couffins sont en majorité vides. Les petits vendeurs de sachets alimentaires n'arrivent pas à écouler leur produit. Les commerces de volaille et les boucheries n'attirent pas grand monde. Contrairement aux magasins spécialisés dans le commerce des produits congelés où tôt le matin des chaînes humaines composées de représentants de toutes les couches sociales de la société se forment. A El Hattab dans les comptoirs frigo, des dizaines de poulets attendent preneurs à 250 DA/kg. Les prix de la viande ovine ou bovine ont atteint des cimes pour devenir véritablement indécents. Rien qu'à les voir, l'on est pris de vertige. Ce qui explique que peu de clients se hasardent à en acheter. « C'est la catastrophe. Nous devons travailler à perte ou baisser rideau. Alors qu'à la veille du Ramadhan nous arrivions à écouler d'importantes quantités, ce premier jour de Ramadan, seuls quelques-uns parmi nous ont réussi à vendre une vingtaine de poulets », avoue un des bouchers spécialisés dans la volaille. Il oublie de préciser qu'outre le prix/kg du poulet qui a fait des ailes, il y a également l'arnaque à la pesée. En effet, en l'absence d'un contrôle strict et sous le fallacieux argument de les nettoyer, les poulets sont noyés dans de grandes cuves d'eau. Ils sont pesés avec cette même eau sans que le client ne trouve à redire. « Bien que nous ayons baissé les prix à 246 DA /kg, les clients se font de plus en plus rares. C'est pourquoi nous nous sommes mis à la criée pour attirer le maximum de clients, que pratiquement nous harcelons pour écouler notre marchandise », a ajouté le même boucher. Situation similaire en ce qui concerne la viande rouge ovine et bovine. La disponibilité en quantité et en qualité de celle congelée a faussé les calculs des maquignons. Quelques jours avant le Ramadhan, avec la complicité de certains bouchers et autres barbus, ils n'avaient pas hésité à semer la rumeur selon laquelle la viande congelée n'était pas halal. D'autres ont avancé qu'elle était fortement cancérigène. Ce que dément catégoriquement les multiples certificats présentés par les fournisseurs et les analyses effectuées par des laboratoires de l'Etat. Rassurés, les consommateurs se sont rués sur les spécialistes du congelé. Il y a de quoi au vu du prix de la viande ovine de 750 à 800 DA/kg et celle bovine de 560 à 600 DA/kg, alors que celui du foie balance entre 1500 et 2000 DA/kg. « A chaque Ramadhan, la flambée des prix est automatique. Certes, c'est l'économie de marché et les prix sont libres. Mais que l'on soit raisonnable pour permettre aux modestes bourses de s'approvisionner. Père de sept enfant, je perçois un salaire de 16 000 DA au titre de fonctionnaire. La rentrée scolaire nous a laissés sur les genoux. Je n'arrive même pas à payer 500 gr de viande. Quant à la tomate, la salade, la pomme de terre, les carottes et les haricots verts, indispensables pour la rupture du jeune, je n'y pense même pas. Un peu de chorba, un sachet de lait avec un peu de café nous suffiront en attendant des jours meilleurs », a affirmé Ramdhan Maâlem, la cinquantaine. Des marchés de la consommation saturés de monde mais pas de consommateurs, des paniers vides et impossibles à remplir, des produits disponibles en quantité et en qualité difficiles à écouler au regard des prix indécents affichés, des commerçants déçus par le chiffre d'affaires qu'ils réalisent quotidiennement, n'est-ce pas là les caractéristiques d'une importante baisse du pouvoir d'achat des populations.

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