S'il y a vraiment un homme à qui il faut rendre hommage, c'est bien Rachid Belhout, l'entraîneur de l'Entente qui, à force de labeur, de patience et de psychologie, est parvenu à parfaire une équipe qui avait du mal à s'imposer et à la façonner sur un modèle conquérant. Il faut dire que la tâche du technicien venu de Belgique n'était pas du tout facile à son arrivée, au moment où l'Entente, sous la pression des supporters et des partenaires financiers qui exigeaient de meilleurs résultats que ceux enregistrés lors du début de saison, était soumise au doute. Associé d'abord à Hadj Mansour (ce dernier fut limogé après avoir reçu des menaces de la part d'un groupe d'ultras), Belhout a dû se débrouiller seul à la tête de la barre technique pour gérer un groupe déjà hétéroclite composé de joueurs venus d'horizons divers. Mais en imposant sa méthode et sa rigueur, le tout doublé d'une délicatesse et d'une intelligence, sans oublier un professionnalisme sans faille, Belhout a réussi à remettre le train sétifien sur les rails pour que la formation, chère au président Serrar, termine à la quatrième place du classement décrochant ainsi une place qualificative à la Ligue des champions des clubs arabe. Pour cette saison, les ambitions ont été revues à la hausse et Belhout aura l'avantage, cette fois, de préparer lui-même son intersaison et prendre activement au plan de recrutement du club. Deux atouts majeurs qui ont souvent manqué à nos techniciens, relégués à jouer les seconds rôles. Et le travail de «l'immigré» ne tarda pas à porter ses fruits avec ce début de saison époustouflant qui place l'Entente dans le bon couloir pour prétendre carrément au titre et jouer également avec des ambitions élevées en Coupe d'Algérie et en Ligue des champions arabe.