Le rapport d'une commission indépendante créée après l'attentat contre le quartier général de l'ONU à Bagdad en août, qui a fait 22 morts, accable l'Organisation des Nations unies en dénonçant sa gestion en matière de sécurité. Outre l'attentat du 19 août, une deuxième attaque a visé en Irak les Nations unies le 22 septembre. Le nombre des expatriés de l'ONU en Irak a été, d'une façon drastique, réduit en Irak d'environ 650 à moins d'une quarantaine. La «commission indépendante» à l'origine du rapport, dont la création avait été exigée par le syndicat des personnels de l'ONU ayant réclamé un retrait total de l'Irak, avait été mise en place le 22 septembre par Kofi Annan et sa direction confiée à l'ancien président finlandais Martti Athisaari. «L'équipe de Bagdad comme la direction opérationnelle à New York», écrit ainsi la commission, «ont été incapables d'évaluer les changements intervenus» en Irak «depuis l'évacuation en mars 2003» à la veille de l'invasion américaine. Le rapport confirme également que, après le deuxième attentat, les responsables de la sécurité à Bagdad ont, à l'unanimité, recommandé le 22 septembre l'évacuation immédiate d'Irak de tout le personnel expatrié.